L'Afrique du Sud célèbre sa journée de la Liberté et ses trente années d'élections libres

L'Afrique du Sud célèbre sa journée de la Liberté et ses trente années d'élections libres

Le 27 avril 1994, tous les Sud-Africains étaient appelés à voter lors des premières élections multiraciales du pays. Ce scrutin allait porter l'ANC au pouvoir et Nelson Mandela deviendra le premier président noir d'Afrique du Sud. Trente ans plus tard, les Sud-Africains gardent un bon souvenir de cette date, mais ils estiment ne pas avoir obtenu ce qui leur avait été promis. Reportage dans le quartier de Sophiatown, à Johannesburg.

Avec notre correspondant à Johannesbourg, Romain Chanson

Linda Jacob, 76 ans, passe le râteau dans les espaces communs de sa résidence pour seniors. Une petite pause n'est pas de refus, il est enthousiaste à l'idée de parler des élections de 1994. « La plupart des Noirs ont voté pour l'ANC parce qu'ils voulaient être libres. Il y a des gens qui vous disent, "c'était mieux avant" (rires), ce sont des mensonges ! »

Il suffit de frapper à la porte d'à côté pour entendre ce discours. Jennifer Heuvel a 78 ans et elle fait partie de la communauté métis. « Nous ne sommes pas libres ! Nous ne sommes pas en sécurité, nous ne pouvons pas aller où on veut. Où est la liberté des pauvres ? Ils vivent dans les mêmes conditions. Oui, l'apartheid c'était mal, mais sous l'apartheid on arrivait à vivre », s'emporte-t-elle.

Longtemps populaire, l'ANC au pouvoir a perdu les faveurs des électeurs, comme Mbali Zwane, 44 ans, et guide touristique : « On les aimait, on croyait en eux et on leur donné plusieurs chances. Mais l'ANC nous a déçus tellement de fois. »

Avec les commémorations, le parti présidentiel veut défendre son bilan alors que qu'il pourrait subir une lourde défaite lors des élections du 29 mai.

Linda Jacob, 76 ans, passe le râteau dans les espaces communs de sa résidence pour seniors. Une petite pause n'est pas de refus, il est enthousiaste à l'idée de parler des élections de 1994. « La plupart des Noirs ont voté pour l'ANC parce qu'ils voulaient être libres. Il y a des gens qui vous disent, "c'était mieux avant" (rires), ce sont des mensonges ! »

Il suffit de frapper à la porte d'à côté pour entendre ce discours. Jennifer Heuvel a 78 ans et elle fait partie de la communauté métis. « Nous ne sommes pas libres ! Nous ne sommes pas en sécurité, nous ne pouvons pas aller où on veut. Où est la liberté des pauvres ? Ils vivent dans les mêmes conditions. Oui, l'apartheid c'était mal, mais sous l'apartheid on arrivait à vivre », s'emporte-t-elle.

Longtemps populaire, l'ANC au pouvoir a perdu les faveurs des électeurs, comme Mbali Zwane, 44 ans, et guide touristique : « On les aimait, on croyait en eux et on leur donné plusieurs chances. Mais l'ANC nous a déçus tellement de fois».

Avec les commémorations, le parti présidentiel veut défendre son bilan alors que qu'il pourrait subir une lourde défaite lors des élections du 29 mai.

Le gouvernement organise une grande cérémonie ce matin à Pretoria où le président Cyril Ramaphosa doit prononcer un discours.