États-Unis et Chine conviennent de tenir des discussions sur «une croissance économique équilibrée»
Les États-Unis et la Chine ont convenu d'avoir des « échanges intensifs sur une croissance équilibrée », selon un communiqué du département du Trésor américain publié, samedi 6 avril, à l'issue de deux jours d'entretiens entre la secrétaire au Trésor, Janet Yellen, et son homologue chinois, He Lifeng, à Guangzhou (Canton). La secrétaire américaine au Trésor a aussi mis en garde les entreprises chinoises qui apporteraient de l'aide à la Russie.
Ces « échanges » à venir entre États-Unis et Chine représentent une nouvelle tentative pour stabiliser les relations tendues entre les deux premières économies mondiales depuis la rencontre entre les présidents Joe Biden et Xi Jinping en novembre 2023. Ils « faciliteront une discussion sur les déséquilibres macroéconomiques (...) et j'ai l'intention de profiter de cette occasion pour plaider en faveur de conditions équitables pour les travailleurs et les entreprises américains », a déclaré Mme Yellen dans un communiqué séparé.
Mise en garde
La visite de Mme Yellen, sa deuxième en Chine en un an, intervient alors que Washington et Pékin s'opposent sur nombre de sujets, comme l'accès aux technologies de pointe, l'avenir de Taïwan ou l'application vidéo TikTok. La secrétaire américaine au Trésor a aussi mis en garde les entreprises chinoises qui apporteraient de l'aide à la Russie et son industrie de défense dans la guerre en Ukraine.
Mme Yellen a souligné que « les entreprises, notamment chinoises, ne doivent pas apporter de soutien matériel à la guerre de la Russie contre l'Ukraine, à l'industrie russe de défense » et menacé de « conséquences importantes » celles qui le feraient, selon un communiqué.
Subventions à l'industrie, un « risque »
Janet Yellen est arrivée en Chine le 4 avril pour quatre jours , avec une première étape à Canton (Guangzhou), puis doit se rendre à Pékin, samedi 6 avril. Hier, vendredi, la secrétaire américaine au Trésor avait affirmé que les subventions versées par Pékin à l'industrie représentaient « un risque pour la résilience économique mondiale », en créant une « surcapacité » de production.