Otages du Hamas, Gaza... Qu'attendre de la rencontre entre Macron et l'émir du Qatar?
Une rencontre au sommet. Dans le cadre de sa visite d'état de deux jours entamée ce mardi 27 février, l'émir du Qatar, Tamim ben Hamad Al-Thani, va rencontrer à partir de 16h Emmanuel Macron pour un entretien avec le président suivi de la signature d'accords et d'un dîner d'Etat.
Ce déplacement est centré sur la libération des otages à Gaza et la relance du processus pour la création d'un État palestinien, ainsi que sur le renforcement de la relation bilatérale.
Gaza, "priorité absolue"
Cette première visite d'État d'un émir du Qatar depuis 15 ans, et la première pour ce dernier depuis son accession au trône en 2013, "constitue un honneur fait à la France et illustre la profondeur des liens qui unissent nos deux pays", a souligné lundi l'Élysée.
Plus en détails, la journée devrait se diviser de la manière suivant. Dès 16h, un entretien bilatéral devrait avoir lieu entre les deux hommes avant une cérémonie de signatures d'accords prévue pour 17h30.
Les deux dirigeants vont s'entretenir de la libération des otages à Gaza, "priorité" absolue de la France dont trois ressortissants sont encore aux mains du mouvement islamiste palestinien Hamas, le Qatar jouant un rôle central dans les négociations en cours et celles pour un cessez-le-feu.
A partir de 18h45, l'Élysée accueillera les invités au dîner d'État, auquel participera entre autres Kylian Mbappé. Après un toast, le début du dîner est prévu pour 21h15.
"Partenaire central"
Le Qatar accueille sur son sol la direction politique du Hamas et s'active avec les États-Unis et l'Égypte pour tenter d'obtenir un arrêt des combats avec Israël. Il est aussi un "partenaire central dans les efforts de stabilisation de la région" alors que le conflit entre Israël et le Hamas menace de déborder au Liban, déjà secoué par une paralysie politique et une grave crise économique, relève Paris.
Alors que des pourparlers en vue d'une trêve se poursuivent à Doha, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé une prochaine opération terrestre dans la ville surpeuplée de Rafah qu'il présente comme l'ultime étape pour obtenir une "victoire totale" sur le Hamas.
Nombre de pays, dont la France, l'exhortent à renoncer à une telle offensive alors que plus d'un million de civils sont bloqués dans la ville et que celle-ci est l'unique point d'entrée pour l'aide humanitaire qui arrive déjà au compte-gouttes.