Un ancien informateur du FBI accusé d'avoir menti sur le fils de Joe Biden va être maintenu en détention
Un ex-informateur du FBI, poursuivi pour avoir menti et fabriqué de fausses accusations de corruption contre Joe Biden et son fils Hunter, va être maintenu en détention provisoire jusqu'à son procès, a décidé lundi la justice américain.
Alexander Smirnov, 43 ans, ancien indic américano-israélien de la police fédérale, est soupçonné d'avoir menti à son officier traitant en 2020, en relayant de fausses informations sur la famille Biden, fournies par les services de renseignement russe.
Il a notamment accusé à tort, le président américain et son fils Hunter Biden d'avoir perçu chacun cinq millions de dollars en pots-de-vin pour permettre à une société gazière ukrainienne, Burisma, d'échapper à des poursuites.
De nombreux contacts en Russie
Un récit qui a fuité dans la sphère publique et a alimenté les accusations des républicains, qui ont ouvert une enquête au Congrès pour tenter de destituer Joe Biden.
Arrêté il y a deux semaines à Las Vegas, Alexander Smirnov a d'abord été remis en liberté sous caution, avant d'être interpellé à nouveau la semaine dernière. Le parquet insiste sur le risque de fuite et a finalement obtenu l'approbation d'un juge de Los Angeles.
"Je ne suis pas convaincu qu'il y ait des conditions (...) qui garantissent que vous ne fuirez pas", a expliqué lundi le magistrat, Otis Wright, lors d'une audience.
Le parquet a insisté sur le profil sulfureux d'Alexander Smirnov, et sur ses nombreux contacts en Russie. Le prévenu a "accès à plus de 6 millions de dollars en liquidités - un argent plus que suffisant pour lui permettre de vivre confortablement à l'étranger jusqu'à la fin de sa vie", selon les documents fournis par l'accusation.
Lors d'un récent interrogatoire, "Smirnov a admis que des responsables associés aux services de renseignement russes étaient impliqués dans la transmission" des fausses informations qu'il a relayées, selon le parquet.
L'accusation assure également que les efforts de l'ex-informateur pour tenter d'influer sur l'opinion américaine ne se limitent pas à 2020, mais concernent également l'élection présidentielle de 2024.