Des parlementaires américains veulent revoir le partenariat avec l'Afrique du Sud

Des parlementaires américains veulent revoir le partenariat avec l'Afrique du Sud

Alors qu’elles se sont déjà détériorées en raison de la position de non-alignement de Pretoria vis-à-vis de la guerre en Ukraine, les relations entre l’Afrique du Sud et les États-Unis pourraient prendre un nouveau coup du fait de la situation dans la bande de Gaza.

Washington est le deuxième partenaire commercial pour la nation Arc-en-ciel en termes d’exportations, notamment grâce à l’Agoa, une loi qui offre des avantages commerciaux pour les nations africaines. Mais à la suite du soutien apporté par l’Afrique du Sud aux Palestiniens, en accusant notamment Israël de génocide devant la Cour internationale de Justice et en obtenant des mesures d’urgence, des parlementaires américains demandent à Washington d'être moins clément avec l'Afrique du Sud. Ils ont même décidé d’agir et de déposer un projet de loi pour transformer ces relations.

Ce projet de loi doit maintenant être accepté par un comité, puis débattu, et la route est donc encore très longue avant un possible vote devant les deux chambres du Congrès. Mais son caractère bipartisan indique comment sont perçues les prises de positions sud-africaines par certains représentants américains.

John James, du parti républicain, récent soutien de Donald Trump, et Jared Moskowitz, du parti démocrate, appellent la présidence à conduire « un réexamen » de ces relations bilatérales. Ces parlementaires accusent notamment Pretoria d’avoir pris fait et cause pour le Hamas, depuis l’attaque du 7 octobre.

Ils ajoutent à leur liste de récriminations les liens que l’Afrique du Sud continue d’entretenir à la Russie, ce qui vient s’ajouter à d’autres appels de parlementaires, l’année dernière, qui souhaitaient reconsidérer la participation du pays au sein du programme de l’Agoa. Enfin, Pretoria a aussi renforcé ses relations avec les Brics, dont Johannesburg a accueilli le sommet en août dernier, et qui comprend désormais l’Iran.

Le ministère sud-africain des Affaires étrangères a indiqué aux médias locaux ne pas être inquiété par ce projet de loi et a précisé que la coopération se poursuit entre les deux pays.