La RDC pays «solution» à la crise climatique mondiale

La RDC pays «solution» à la crise climatique  mondiale

Riche de ses ressources naturelles, la République Démocratique du Congo (RDC) peut jouer un rôle important dans la lutte contre le changement climatique. Elle est résolument engagée pour se présenter comme étant un pays solution grâce à trois éléments fondamentaux : sa forêt luxuriante stabilise le climat mondial et aujourd'hui on a déterminé que la RDC et le bassin du Congo sont devenus les premiers poumons de la planète. Deuxième volet, la RDC est un pays solution du fait de ses capacités de générer des énergies renouvelables.

La RDC est véritablement un paradis pour l'électricité avec un potentiel hydroélectrique de 100 000 MW et un potentiel de 90 000 MW sous d'autres formes d'énergies renouvelables. Troisième solution, la RDC détient énormément de minerais stratégiques, puisque ces minerais tels que le cobalt, le lithium, le coltan, le germanium sont aujourd'hui utilisés pour les batteries qui stockent l'énergie solaire ou les batteries utilisées dans l'industrie automobile et électronique.

Les ressources utiles de la RDC pour l’équilibre climatique planétaire

La forêt

Les immenses ressources forestières de la RDC, ses tourbières, ainsi que ses mangroves, en font une vaste zone de séquestration et de stockage du carbone atmosphérique, sans laquelle le réchauffement climatique aggraverait. Avec 155,5 millions d’hectares de forêt tropicale humide, le bassin du Congo est la deuxième plus grande forêt tropicale du monde. Située aux deux tiers en République Démocratique du Congo, la forêt est également une grande réserve de biodiversité.

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La forêt congolaise, contrairement à ce qui se dit beaucoup, n’est pas le deuxième poumon de la planète, mais le premier poumon de la planète : c’est la deuxième superficie, mais c’est la première capacité de fixation de carbone »

À cet énorme massif forestier s'ajoutent des vastes étendus de tourbières, couvrant environ 101.500 km2 du territoire national. Son atout principal reste sa capacité d’absorption de carbone, près de 1.5 milliards de tonnes de dioxyde de carbone par an soit 4% des émissions mondiales [Central African ForestInitiative, 2021]. Les forêts de la RDC quant à elles séquestrent quotidiennement près de 24,5 Gigatonnes de gaz à effet de serre, dont les 3/4 sont concentrés sur 43% de la superficie du pays. D’une épaisseur moyenne de 3 mètres, ces tourbières constituent un stock naturel de plus de 30 Gigatonnes de dioxyde de carbone, soit l'équivalent de plus de deux ans d'émissions mondiales de gaz à effet de serre. Cela correspond à au moins 15 ans de toutes les émissions de CO2 des États Unis. La contribution des tourbières de la RDC permet de lutter contre le réchauffement climatique. Cette tourbière est une nouvelle démonstration de services écosystémiques inestimables rendu par le bassin fleuve Congo. Étant donné leur grand intérêt écologique pour la région et le monde entier, la gestion durable et la bonne gouvernance des tourbières de la cuvette centrale sont d’une importance capitale.

Les 40 milliards de tonnes métriques de carbone qu’elle stocke jouent un rôle considérable pour l’équilibre climatique planétaire. (1,2 milliard de tonnes de dioxyde de carbone par an), plus importante que celle de la forêt amazonienne : « Cette forêt, contrairement à ce qui se dit beaucoup, n’est pas le deuxième poumon de la planète, mais le premier poumon de la planète : c’est la deuxième superficie, mais c’est la première capacité de fixation de carbone », indique Michel Baudouin, directeur de l’ERAIFT (École Régionale d’Aménagement et de Gestion intégrés des Forêts et Territoires Tropicaux/UNESCO) et recteur de l’Institut facultaire des Sciences agronomiques de Yangambi. En 2021, le gouvernement de la RDC a adopté une série de mesures visant à améliorer la gouvernance du secteur forestier et combattre la déforestation. Le programme de plantation d'un milliard d'arbres à l'horizon 2025 a été lancé par le Président de la République, avec pour objectif de contribuer à la restauration des écosystèmes, et à l'augmentation du couvert forestier qui devra atteindre 63% du territoire national d'ici 2030.

Les mines vertes

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La RDC abrite à Kolwezi la plus grande réserve de cobalt du monde

La République Démocratique du Congo est un immense territoire aux ressources naturelles innombrables, spécialement dans le domaine minier. Elle regorge les minerais stratégiques, une autre réponse aux stratégies mondiales pour l’atténuation du réchauffement climatique. Le pays est déjà le principal fournisseur mondial de cobalt et l’un des acteurs majeurs dans la production de cuivre et du lithium. Elle possède 62 % du cobalt mondial et détient 70 % de réserve mondiale de lithium, le cuivre (10% des réserves mondiales), le Colombo Tantalite 75% (Coltan) sont nécessaires à l'électronique et aux nouvelles technologies de l'information et de la communication, le Germanium, le nickel, le graphite, l'aluminium, et bien d'autres, indispensables à la transition écologique actuelle. Sans transition écologique, il sera impossible de contenir l'augmentation de la température mondiale à 1,5° Celsius. Donc la RDC métra à la disposition de l'humanité ses minerais stratégiques pour réussir la transition écologique. Des minéraux comme le lithium et le cobalt sont des composants essentiels des batteries qui pourraient favoriser la transition du monde vers l'abandon des combustibles fossiles. C'est pourquoi la RDC s'est engagée à améliorer la gouvernance de ses minerais stratégiques, en vue de leur exploitation dans le respect des principes de développement durable.

Énergie renouvelable

La République Démocratique du Congo regorge d'importantes ressources énergétiques estimées à 100 000 mégawatts, soit 13% du potentiel mondial et à même de favoriser diverses formes d'énergies, notamment les énergies hydrauliques, éolienne, solaire estimé à 90 000 MW. Le pays pourrait produire à lui seul assez d'électricité pour couvrir les besoins de tout le continent Africain. Les immenses ressources renouvèlement de la RDC joueraient un rôle important en matière de lutte contre les changements climatiques et de promouvoir une économie verte, résiliente et à faible émission de carbone afin de garantir l’équilibre écologique.

L’agriculture

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Le potentiel agricole de la RDC est unanimement reconnu comme étant considérable : le pays dispose d'une superficie cultivable estimée à plus de 80 millions d'hectares dont moins de 10% sont actuellement exploités Avec son potentiel agronomique exceptionnel et une superficie de terres agricoles inégalée en Afrique, la RDC est à même de nourrir 2 milliards de personnes.

La biodiversité

La RDC se classe parmi les 10 pays de la méga biodiversité du monde avec 480 espèces de mammifères, 565 espèces d’oiseaux, 1.000 espèces de poissons, 350 espèces de reptiles, 220 espèces de batraciens et plus de 10.000 angiospermes dont 3.000 seraient endémiques. La République Démocratique du Congo détient également 43% de ressources mondiales de plantes médicinales. Sur les 53 plantes reconnues en Afrique, 47 sont au Congo. La RDC abrite à elle seule 60% des espaces animales et végétales recensés dans le monde. C’est au Congo qu’on retrouve les espèces rares telles que les gorilles de montagnes, okapi, bonobos etc. D’abondantes ressources en eau doucedouces pour la planète. Le fleuve Congo mesure 4.700 km de long. Il est le second plus long d'Afrique après le Nil. Il a un débit moyen de 45.000 m3 par seconde, soit le second après l'Amazone. Il est le fleuve le plus profond du monde (220 m de profondeur). Le bassin du Congo dont il relève charrie environ 10% des eaux douces de la planète, et 52% de celles du continent africain. Cependant, les eaux intérieures de la RDC représentent environ 67% des eaux du bassin du Congo.