La Russie livre du gaz à l'Ouzbékistan et au Kazakhstan

La Russie livre du gaz à l'Ouzbékistan et au Kazakhstan

Isolé par la guerre en Ukraine, la Russie continue de se rapprocher de ses voisins d'Asie centrale. Nouvelle illustration ce samedi 7 octobre avec cette cérémonie réunissant les chefs d’États russe, kazakh et ouzbek pour célébrer l’envoi de gaz russe vers l’Ouzbékistan via le Kazakhstan.

« Permission accordée ». Entouré de ses homologues ouzbek Chavkat Mirzioïev et kazakh Kassym-Jomart Tokaïev, à qui il tient la main, Vladimir Poutine en personne donne, depuis sa résidence près de Moscou, le coup d’envoi : les tuyaux sont ouverts et le gaz russe s’écoule vers une destination inédite : l’Asie centrale. 

« Notre gaz arrivera en Ouzbékistan en passant par le Kazakhstan à qui une partie du carburant sera également livré », déclare le président russe. « C’est la première fois que du gaz produit en Russie sera acheminé vers l’Asie centrale. Cela contribuera à assurer la sécurité énergétique de l’Ouzbékistan, du Kazakhstan et donc de toute la région. »

« Nous sommes ouverts à une coopération ultérieure », a souligné Vladimir Poutine. Celles-ci sont « importantes, significatives dans le domaine énergétique en gros, pas seulement dans ce qui est lié à la livraison du gaz », a-t-il assuré. 

Influence persistante de Moscou dans l’ancienne sphère soviétique

Avec cet accord, Vladimir Poutine trouve aussi de nouveaux débouchés pour ses importantes réserves gazières. Depuis l’invasion de l’Ukraine en février 2022, ses exportations de gaz ont reculé de plus de 25 %, selon des chiffres officiels. L’Union européenne, autrefois premier client du gaz russe, ayant notamment drastiquement réduit ses importations au cours de l’année écoulée.

Il lui permet aussi de mettre en scène l’influence persistante de Moscou dans l’ancienne sphère soviétique. Un tel accord peut surprendre quand on sait que l’Ouzbékistan est lui-même l’un des plus grands producteurs de gaz naturel au monde.

Tashkent et Astana ont cherché ces derniers mois à prendre leurs distances avec Moscou et à diversifier leurs partenaires économiques. Mais il y a des offres qu’on ne peut visiblement pas refuser.