Corée du Nord : vent de panique à Séoul après le lancement d’un satellite espion

Corée du Nord : vent de panique à Séoul après le lancement d’un satellite espion

Le vent de panique est retombé aussi vite qu’il s’était levé. Mercredi 30 mai, la Corée du Nord a annoncé avoir tiré un « lanceur spatial » pour mettre en orbite son premier satellite de reconnaissance militaire.

Immédiatement après cette annonce, la Corée du Sud a demandé à ses habitants de « se préparer à évacuer » en faisant passer les « enfants et les personnes âgées d’abord ». Et une alerte au missile a été émise dans le département japonais d’Okinawa, appelant la population à se mettre à l’abri.

Les sirènes ont retenti, assorties d’une alerte d'« urgence critique » envoyée par la mairie de la capitale sud-coréenne à 06 h 41 (21 h 41 GMT) accompagnée d’une sonnerie tonitruante sur tous les téléphones mobiles de la ville.

Un échec pour Pyongyang

Seulement, à peine trente minutes plus tard, l’agence de presse d’État KCNA a finalement indiqué que « la nouvelle fusée de transport de satellites Cheollima-1 s’était abîmée dans la mer de l’Ouest », le nom coréen de la mer Jaune. Toutes les alertes ont donc été levées.

Le projectile a « rapidement disparu des radars avant d’atteindre son point de chute attendu », selon l’armée sud-coréenne. Celle-ci a d’ailleurs publié des images des débris du satellite et de son lanceur qu’elle a annoncé avoir repêché en mer Jaune, à 200 km de l’île d’Eocheong, loin au large de la côte occidentale de la péninsule.

Ces images montrent une grande structure métallique en forme de cylindre avec quelques tuyaux et fils à son extrémité.

Tension maximale dans la péninsule

Les États-Unis ont condamné ce lancement qui utilise « la technologie des missiles balistiques » et « risque de déstabiliser la situation sécuritaire dans la région et au-delà », a estimé Adam Hodge, porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain.

Pyongyang avait annoncé la veille, mardi 29 mai, qu’il allait mettre en orbite un satellite espion afin de « faire face aux actions militaires dangereuses des États-Unis et de leurs vassaux », précisant que ce lancement interviendrait entre le 31 mai et le 11 juin.