Etats-Unis : Les géants de Wall Street à la rescousse de la banque First Republic

Etats-Unis : Les géants de Wall Street à la rescousse de la banque First Republic

crise financière - Les onze plus grandes banques américaines vont injecter 30 milliards de dollars de dépôts dans l’établissement californien en difficulté

Empêcher la contagion. Onze grandes banques américaines ont choisi jeudi de venir ensemble à la rescousse de l’établissement en difficulté First Republic et éviter ainsi qu’il ne devienne le prochain domino à tomber après trois faillites d’affilée dont celle de la Silicon Valley Bank.

Elles se sont engagées à verser au total 30 milliards de dollars de dépôts dans First Republic. C’est le signe, selon elles, de leur « confiance dans le système bancaire » du pays, indique un communiqué commun.

Cette action a été saluée par les autorités américaines, le ministère de l’Economie, la banque centrale (Fed) et deux régulateurs financiers estimant dans un communiqué séparé qu’elle « démontre la résilience » du système bancaire. Ces entités se démènent depuis le weekend pour rassurer marchés et particuliers sur la situation des banques.

12 milliards de dollars prêtés par la Fed

La Fed a précisé jeudi avoir prêté près de 12 milliards de dollars aux banques américaines depuis dimanche afin qu’elles aient les fonds nécessaires pour honorer les demandes de retraits de leurs clients.

First Republic, 14e banque américaine par la taille des actifs, était sur la sellette depuis plusieurs jours après les défaillances rapprochées de Silicon Valley Bank, Signature Bank et Silvergate, car elle sert principalement une clientèle fortunée.

Investisseurs et analystes craignaient que nombre de clients préfèrent déplacer leur argent dans des établissements ne présentant a priori aucun risque de faillite car trop importants pour que les régulateurs les laissent fermer, et que First Republic doive à son tour être liquidée. Une perspective peu réjouissante pour la confiance dans le système bancaire dans son ensemble. Les grandes banques ont donc décidé d’agir de concert.

« Le système bancaire dispose d’un crédit solide, de liquidités abondantes, d’un capital important et d’une forte rentabilité. Les événements récents n’ont rien changé à cette situation », affirment-elles dans leur communiqué commun.

« Vote de confiance »

La journée avait mal débuté jeudi pour First Republic : après avoir déjà perdu 73 % en une semaine, l’action a perdu jusqu’à 36 % après un article de l’agence Bloomberg affirmant que la banque explorait des « options stratégiques » pour son avenir, y compris une possible vente.