Le Honduras va établir des relations "officielles" avec la Chine

Le Honduras va établir des relations

La présidente du Honduras a annoncé mardi que son pays allait nouer des relations "officielles" avec la Chine. Or toute reconnaissance de Pékin par un pays entraîne de facto la rupture entre celui-ci et Taïwan. Par ailleurs, cette décision, en plein regain de tensions sino-américaines, pourrait provoquer une prise de distance de ce petit pays d'Amérique latine avec Washington.

Le Honduras va établir des relations "officielles" avec la Chine, a annoncé mardi 14 mars la présidente Xiomara Castro, à qui Taipei a aussitôt demandé de ne pas prendre cette "mauvaise décision".

"J'ai donné instruction au ministre des Affaires étrangères Eduardo Reina de gérer l'ouverture de relations officielles avec la République populaire de Chine", a annoncé Xiomara Castro sur Twitter, sans évoquer explicitement l'avenir des relations avec Taipei.

La Chine communiste, qui revendique la souveraineté sur Taïwan, n'accepte pas que des pays puissent avoir des relations diplomatiques à la fois avec elle et avec Taipei. Toute reconnaissance de Pékin par un pays entraîne de facto la rupture entre celui-ci et Taïwan.

"Piège"

"Nous demandons au Honduras de bien réfléchir et de ne pas tomber dans le piège de la Chine en prenant une mauvaise décision qui nuirait à l'amitié à long terme entre Taïwan et le Honduras", a réagi le ministère des Affaires étrangères taïwanais dans un communiqué.

Le 1er janvier dernier, le chef de la diplomatie hondurienne avait rencontré le vice-ministre chinois des Affaires étrangères Xie Feng, en marge de la cérémonie d'investiture du président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva.