Royaume-Uni : après une tempête financière, Liz Truss rétropédale sur la baisse d’impôts pour les plus riches

Royaume-Uni : après une tempête financière, Liz Truss rétropédale sur la baisse d’impôts pour les plus riches

Le gouvernement britannique a annoncé ce lundi renoncer à une baisse d’impôt sur le revenu pour les personnes les plus riches, dans le cadre de son vaste plan budgétaire qui a provoqué une tempête financière au Royaume-Uni depuis une dizaine de jours.

La Première ministre Liz Truss  avait annoncé il y a une dizaine de jours le lancement d’un important plan budgétaire au Royaume-Uni composé de mesures de soutien de pouvoir d’achat des Britanniques et de baisse d’impôts. Finalement, le gouvernement de la successeure de Boris Johnson a fait marche arrière et renonce à la très critiquée baisse d’impôts sur le revenu des plus riches. Et ce, alors que Liz Truss affirmait encore dimanche sur le plateau de la BBC qu’elle était absolument déterminée à poursuivre cette politique.

Le gouvernement va commencer par « le plafond sur les prix de l’énergie »

Un rétropédalage qui s’explique par la plongée des marchés financiers depuis que les premières lignes du coûteux plan budgétaire de Liz Truss ont été dévoilées. Les marchés ont connu de fortes turbulences, poussant la Banque d’Angleterre à intervenir pour « rétablir des conditions de marché normales »

Ce lundi, le chancelier de l’Échiquier (ministre de l'Economie), Kwasi Kwarteng, a donc annoncé sur Twitter la nouvelle : « Il est clair que la suppression du taux d'imposition à 45 % a éclipsé notre mission de nous attaquer aux difficultés dans notre pays. Par conséquent, j'annonce que nous n'allons pas la poursuivre. »

Le ministre britannique de l’Économie a précisé qu’il était désormais temps de se « focaliser sur la mise en place des principaux éléments de notre plan de croissance » en commençant par « le plafond sur les prix de l’énergie ». Cette mesure s’avère très onéreuse puisqu’elle est évaluée à 60 milliards de livres pour seulement six mois, alors qu’elle doit durer pendant deux ans, relate l’AFP. 

Un plan à près de 200 milliards ?

Le 23 septembre dernier, Liz Truss et Kwasi Kwarteng avaient détaillé leur plan budgétaire pour soutenir les ménages face à la crise de l’énergie. Plusieurs baisses de taxes avaient été annoncées, notamment une suppression de hausse d'impôt sur les sociétés ou de cotisations sociales, ou encore une suspension de prélèvements environnementaux, rappelle l’AFP.

La baisse d'impôt sur le revenu pour la tranche supérieure, qui serait passée de 45 % à 40 %, avait été particulièrement contestée en cette période de crise. Des économistes avaient évalué les dépenses totales de l'ensemble du plan à un montant de 100 à 200 milliards de livres (113 à 226 milliards d'euros).