Nucléaire: les États-Unis "déçus" des négociations avec l'Iran à Doha

Nucléaire: les États-Unis

Les États-Unis se sont dits ce mercredi "déçus" des négociations indirectes avec l'Iran sur le nucléaire entamées depuis mardi à Doha, où "aucun progrès n'a été fait" selon Washington, qui estime ce cycle d'échanges "achevé".

L'émissaire américain pour l'Iran, Robert Malley, et le négociateur iranien Ali Bagheri avaient ouvert mardi dans la capitale qatarie des pourparlers indirects par l'intermédiaire de l'Union européenne (UE), en vue de débloquer les négociations de Vienne sur le nucléaire iranien.

"Aucun progrès n'a été fait"

Les discussions en Autriche ouvertes en avril 2021 sont destinées à réintégrer les États-Unis à l'accord sur le nucléaire iranien conclu en 2015 et à ramener l'Iran au respect intégral de ses engagements dictés par ce pacte.

"Les discussions indirectes à Doha se sont achevées" et "nous sommes déçus que l'Iran ait, une fois de plus, refusé de répondre positivement à l'initiative de l'UE, et donc aucun progrès n'a été fait", a déclaré ce mercredi soir un porte-parole du département d'État américain.

"L'Iran a soulevé des points qui n'ont aucun lien avec le JCPOA (acronyme anglais de l'accord de 2015, ndlr) et ne semble pas prêt à prendre la décision fondamentale de savoir s'ils veulent faire revivre l'accord ou l'enterrer", a-t-il ajouté.

Plus tôt, Enrique Mora, le coordinateur de l'UE, avait indiqué qu'il n'y avait "pas encore les progrès espérés" par son équipe dans les discussions. L'Iran avait pourtant estimé dans la journée qu'un accord avec les États-Unis était possible mais soulignait que les négociations devaient s'achever mercredi soir, deux jours après leur lancement.

Téhéran pose des "lignes rouges"

"Nous sommes sérieux" dans notre volonté de conclure un accord, avait déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian lors de sa visite en Turkménistan, selon des propos rapportés ce mercredi par l'agence de presse officielle Irna.

Il précisait que son pays ne céderait pas sur les "lignes rouges" posées par Téhéran dans le cadre de ces négociations, qui avaient lieu dans un hôtel de la capitale qatarie.

L'administration de Joe Biden dit vouloir revenir dans l'accord si Téhéran renoue avec ses engagements, mais l'Iran exige auparavant la levée des sanctions ainsi que des garanties que Washington ne se retirera plus du pacte. L'Iran a également demandé le retrait de l'armée idéologique du régime, les Gardiens de la Révolution, de la liste américaine des "organisations terroristes", sans que cela ne soit officiellement présenté comme une "ligne rouge".