Le « Davos russe » transformé en estrade anti-occidentale

Le « Davos russe » transformé en estrade anti-occidentale

A la tribune de son « Davos russe », Vladimir Poutine a franchi une nouvelle étape dans son attaque verbale contre l'Occident. Défendant l'« opération militaire spéciale » en Ukraine selon la litote du Kremlin, dénonçant le « Blitzkrieg » des sanctions occidentales contre Moscou , le président russe a accusé l'Ouest d'être à l'origine de la nouvelle crise économique. « Cela n'a rien à voir avec notre opération. C'est la conséquence des erreurs systémiques de leurs politiques économiques », a lancé vendredi Vladimir Poutine au Spief, le forum orchestré à Saint-Pétersbourg par le Kremlin pour séduire les investisseurs étrangers.

Héraut de la « souveraineté économique », promettant des productions nationales pour remplacer les importations occidentales et « ces technologies que nos partenaires de l'Ouest n'ont jamais voulu nous transférer », Vladimir Poutine a multiplié les piques. « Nous sommes un peuple fort et pouvons faire face à n'importe quel défi », a insisté le chef du Kremlin, accusant l'Occident d'arrogance coloniale. Il s'est moqué des Etats-Unis soupçonnés de se considérer en « émissaire de Dieu sur Terre ». Et il a ironisé sur la bureaucratie en Europe qui « a pris des sanctions la frappant elle-même » : selon lui, l'UE pourrait perdre 400 milliards de dollars (plus de 380 milliards d'euros) à cause des méfaits de leurs mesures contre Moscou.