RÉGINE ALENDE TSHOMBOKONGO

RÉGINE ALENDE TSHOMBOKONGO

Des champions engendrés par la dévolution de l’État-cas de la laurentienne: RÉGINE ALENDE TSHOMBOKONGO.

La reddition de comptes garantit ainsi la remise de la pendule à l’heure.
Cependant, ces ressources organisationnelles de la première génération s’étaient regroupés très tôt, se déployant en structures territorialisées jouissant dumonopole de financement des programmes ministériels. Malgré les critiques sur le risque d’institutionnalisation de l’action communautaire par l’établissement des liens rigides entre les ministères ports d’attaches et les organismes agréés, le statu quo demeure. C’est dans ce contexte peu propice à la concurrence que naquirent les organismes de la deuxième génération qui, à défaut de disposer de la subvention de base, travaillent uniquement par projet. Le Centre d’encadrement de jeunes femmes immigrantes (CEJFI), sur lequel porte cette réflexion, fait partie des organismes de cette catégorie. Devant des facteurs comme le difficile défi d’accès au financement de base, l’absence d’un capital personnel initial, ainsi que l’existence des obstacles systémiques à l’accès au marché du travail avaient pesé lourdement sur les chances de survie de l’organisme.

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Régine Alende, directrice générale et fondatrice duCentre d’encadrement pour Jeunes FemmesImmigrantes (CEJFI), après avoir reçu une médaille demérite, à l’occasion de la célébration de la fête du jubiléde la reine Élizabeth II d’Angleterre.

Mais, déterminée à réaliser sa vision, celle de la création d’un centre dédié aux femmes immigrantes, madame Tshombokongo devait recourir à la stratégie du capital social pour assurer le démarrage du CEJFI. Elle fit de sa cuisine un bureau de l’organisme, recourut au bénévolat, à l’appui de sa communauté et de certains membres de sa famille ainsi qu’au soutien de son conjoint qui a financé les premières activités.Cette mobilisation de la solidarité familiale lui permit alors de réduire considérablement le coût de démarrage de cet organisme qui a pignon sur rue aujourd’hui. Le CEJFI ne tardera pas à surgir dans les colonnes des tabloïds de Saint-Laurent. En 2003, au cours de sa troisième année d’existence officielle et sixième année depuis la fondation, l’organisme obtint sa première subvention. Toutefois, devait-il continuer sa stratégie de maintien, en conséquence de la politique territorialisée de «non-duplication des services» inspirée par de puissants regroupements d’organismes spécialisés.

S’il est vrai que, sous l’impulsion de sa fondatrice, madame Régine Alende Tshombokongo, le CEJFI s’est déjà positionné comme lieu montréalais d’accélération de l’intégration socio-économique de jeunes femmes immigrantes, il demeure aussi vrai que ce résultat découle d’une forme d’élan schumpetérien de l’initiatrice, dans un contexte d’économie sociale. Pour l’économiste autrichien Schumpeter, en effet, le comportement du type entrepreneur, est défini par opposition à celui d’un simple agent économique,(…), c’est-à-dire un agent économique utilitariste et routinier. «Les entrepreneurs sont un type particulier d’agents» (1926,116) qui se caractérisent (…) par un ensemble de motivations et un genre de conduite radicalement différents du type économique rationnel-routinier. Ainsi, à la différence des agents économiques ordinaires, les entrepreneurs affichent un comportement spécial. Deux raisons sont à la base de cettesituation :

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Mme Régine Alende Tshombokongo, photo prise lors de la cérémoniede remise du prix du gouverneur général du Canada, le 18 octobre2012 au Rideau Hall à Ottawa.

En premier lieu, ses motifs de satisfaction personnelle échappent au cadre de référence des valeurs sociales. En effet, alors que c’est la satisfaction de ses besoins qui aurait pu justifier l’activité économique, la conduite de l’entrepreneurfait penser au contraire. Dans le cas du CEJFI, par exemple, Mme Tshombokongo avait renoncé à son emploi et à son programme de doctorat à l’université du Québec à Montréal pour accompagner les jeunes immigrantes à partir de la cuisine de son appartement. Sans revenu, elle a persévéré trois ans durant, avant d’obtenir une première subvention. En second lieu, Schumpeter avait estimé que les motifs de réussite économique de l’entrepreneur ne se conforment pas au modèle habituel de la performance optimale. Cependant, il se donne pour objectif «l’accomplissement de quelque chose d’autre que ce qui est accompli par la conduite habituelle1» (1926, 116, note 1). Ainsi, une fois lancé, le CEJFI s’éloigna-t-il de la stratégie assimilationniste d’accompagnement pour l’intégration économique, pour se lancer dans la quête d’une stratégie alternative, susceptible d’en assurer l’accélération.

Mme Tshombokongo était convaincue que seule une meilleure connaissance du profil de la population cible permettrait au CEJFI d’identifier les stratégies requises pour atteindre adéquatement l’objectif ultime de l’organisation, c’est-à-dire : l’accélération de l’intégration socio-économique de jeunes femmes issues de l’immigration. Ainsi, à l’aide d’une batterie d’outils de recherche, le profil moyen de jeunes femmes immigrantes de Montréal a-t-il été solidement documenté. Il s’ensuivit des ateliers de discussion, des sondages d’opinion, des entrevues ouvertes ou semi ouvertes, des enquêtes par questionnaire firent-ils l’objet de contrats de recherche avec des partenaires académiques. Si les atouts à valoriser ont été suffisamment analysés, de nombreux facteurs négatifs ont également été détectés : on peut citer, d’une part, des obstacles lourds comme l’analphabétisme, l’allophonie, l’interdi-ction faites aux filles d’étudier ou de travailler dans certaines communautés ethnoculturelles et la non reconnaissance des compétences acquises à l’extérieur; d’autre part, les obstacles légers, tels que le manque de l’expérience en milieu de travail et l’ignorance de la culture québécoise. Presque tous les facteurs qui entraînent l’éloignement du marché du travail et, par conséquent, une forte dépendance aux minimas sociaux ont été analysés.

L’entrepreneur au sens schumpetérien du terme, que nous venons d’évoquer, cherche «toujours à créer du nouveau2», même lorsque ce dernier n’est pas encore en vue. Par ailleurs, si l’entrepreneur n’est pas le créateur spirituel de nouvelles combinaisons, celles-ci peuvent être dans l’ordre des possibilités techniques et organisationnelles non encore réalisées. C’est pourquoi, ayant découvert l’Analyse différenciée selon le sexe (ADS), un puissant outil qui venait d’être mis au point, le CEJFI a démontré que les jeunes femmes immigrantes constituaient une catégorie sociale ayant des enjeux particuliers, parce qu’elles étaient confrontées à une quadruple discrimination, en tant que jeunes, femmes, immigrantes et souvent en tant que membres des minorités visibles.Les pistes de solution identifiées l’ont été relativement au poids statistique des enjeux correspondants.
Il en est ressorti trois principaux champs d’intervention : en premier lieu, les activités visant la satisfaction des besoins primaires ; en second lieu, les activités de formation et d’accompagnement pour l’accès au marché du travail ; et en troisième lieu, celles de formation et d’accompagnement pour le ncement, la croissance et le maintien d’entreprise.

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Régine Alende et les étudiants du cours DIGIGIRLZ, un projet qui vise à lutter contre l'illettrismenumérique.


Les premières interventions du CEJFI en faveur des femmes immigrantes nouvellement arrivées visaient à satisfaire les besoins d’ordre physiologue, c’est-à-dire, ceux du premier niveau du triangle de Maslow, notamment :

Un appui alimentaire est offert hebdomadairement à 600 personnes vivant en dessous de la ligne de pauvreté (environ 26 000 dollars canadiens par tête, par an) grâce au partenariat avec Moisson Montréal. Celui-ci livre plusieurs centaines de kilogrammes d’aliments chaque semaine, au point de distribution du CEJFI, appelée banque alimentaire ; cette activité est renforcée depuis le début de la pandémie par l’acquisition d’un camion Mercedes en vue de la livraison de la nourriture à domicile, aux femmes à faible mobilité ainsi qu’aux membres de leurs familles.

Par ailleurs, un accompagnement assuré aux femmes qui éprouvent des difficultés d’accès au logement et, une boutique en ligne de l’organisme facilite l’acquisition de linges à prix modique. L’action de l’organisme affiche une flexibilité remarquable en fonction des circonstances. Au cours de la crise consécutive à la pandémie du COVID-19, par exemple, des ateliers de sensibilisation sont organisés sur des enjeux liés à l’hygiène domestique pour les femmes de ménages et, sur la vulgarisation des mesures en milieu d’entreprise pour les femmes d’affaires.

De nombreuses concertations qui ont été organisées autour des résultats des recherches-actions ont permisau CEJFI de se démarquer des concurrents, par l’adoption des approches interculturelle et intersectionnelle dans l’accompagnement de jeunes femmes immigrantes. Cette approche est considérée comme étant la plus adéquate dans le processus d’intégration économique des femmes immigrantes. Les différents projets mis en œuvre gravitent autour de trois centres ci-après :

Activités d’information, de défense et de restitution de l’estime de soi
Après l’action contre les besoins physiologiques qui visent juste à atténuer le choc psychologique et culturel chez les nouvelles immigrantes, une autre batterie de réponses aux besoins de niveau secondaire a été adoptée, incluant :
une approche de mobilisation dite out réach qui consiste à informer et sensibiliser les femmes récemment immigrées, dans leurs milieux de vie, sur les enjeux auxquels elles sont confrontées et sur les ressources disponibles;
un bilan socio-professionnel, qui constitue un outil d’identification des compétences acquises et des habiletés développées par toute jeune immigrante à son arrivée au Québec, et en corollaire, l’établissement d’un plan d’action personnalisé sur la concernée ;
des activités d’orientation qui permettent aux femmes ayant un dossier scolaire complet d’identifier les meilleures opportunités de formation, pour une meilleure et rapide intégration économique ;
des pratiques de conciliation travail-famille et si nécessaire, un accompagnement psycho-social destiné à restituer l’estime de soi aux femmes ayant été victimes des traumatismes durant leur parcours migratoire ;
un accompagnement pour la défense de leurs droits et, au besoin, l’interprétariat, offert aux membres du centre ;

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Attitude de Mme Tshombokongo, encourageant des lauréates d'une session de formation.


À côté des services précédents qui sont liés aux besoins primaires, vient une offre de service de pré-employabilité. Celle-ci est destinée aux femmes n’ayant ni compétence technique ou professionnelle, ni une expérience pertinente pour accéder au marché du travail. Au terme de ce projet, les bénéficiaires décident de chercher un emploi de compétences générales, sinon elles retournent aux études. Corollairement à ce type de projet, certaines initiatives visent à sensibiliser et motiver les jeunes filles d’âge scolaire à poursuivre des études préparant à des carrières scientifiques sinon, à d’autres carrières dites non traditionnellement féminines. D’autres initiatives encore visent à promouvoir l’innovation et l’accès au numérique. L’objectif ultime étant de sensibiliser et motiver les jeunes femmes à des activités des carrières techniques modernes, notamment le montage d’ordinateurs, la photographie, la production radiophonique, etc.

Accès aux activités d’employabilité

Ayant entrepris de développer la connaissance de sa population-cible et de la concerter en présence des acteurs du milieu, sur les opportunités qu’offrent le milieu laurentien et la région métropolitaine de Montréal, autour des programmes d’intervention du Québec et du Canada, le CEJFI a sollicité et obtenu de ses bailleurs de fonds, des facilités qui lui permettent d’offrir aux bénéficiaires un accompagnement qui les préparent à des carrières fiables. Depuis plus d’une décennie, le CEJFI a lancé, avec l’appui aussi bien de Service Canada, de la Condition féminine Canada, du ministère québécois de l’économie et de l’innovation et du Secrétariat à la Condition féminine du Québec ainsi que de la Ville de Montréal de nombreuses initiatives qui ont permis aux jeunes femmes de développer des compétences dans les métiers et professions modernes. Plusieurs projets sont en développement actuellement, notamment : l’Heure de code, l’introduction à l’informatique, le renforcement des capacités organisationnelles et le projet Jeunes en mouvement pour l’emploi (JEM), les jeunes femmes du numérique codent (DIGIGIRLZ), etc. L’heure de code (codage numérique) : le codage consiste à donner des instructions à un ordinateur.

Les codeurs communiquent ces instru- ctions au moyen de langages de programmation. Les langages de programmation les plus courants sont les suivants : Python, C, Java, etc. Chaque langage comporte son jeu d’instructions dont les codeurs se servent pour créer des programmes. Les codeurs utilisent des abréviations, des commandes et des dispositions de texte pour développer des logiciels. Le codage numérique, c’est l’avenir. Malheureusement, les filles et les femmes sont sous-représentées dans ce domaine.

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Mme Tshombokongo faisant la promotion de l'approche du CEJFI sur l'accompagnement dejeunes filles immigrantes.

Premier organisme de la Ville Saint-Laurent et même de Montréal à sensibiliser les populations sur l’importance incontournable du numérique et à en organiser des formations, le CEJFI y réalise un transfert de compétencesdans un domaine en croissance, dans le but de rétrécir la durée moyenne entre l’arrivée d’une immigrante et son accès en emploi dans son domaine de compétence.
Cours d’introduction à l’informatique : ce cours apprend aux participantes des concepts fondamentaux de l’informatique, ainsi que des techniques élémentaires de programmation. Ceci leur permet de développer des programmes répondant aux besoins des utilisatrices et utilisateurs. De même, elles se familiarisent avec le fonctionnement du matériel informatique, des logiciels, des systèmes d’exploitation, des réseaux sociaux et de la maintenance informatique. Ce cours permet aux jeunes femmes d’explorer les enjeux sociétaux de l’industrie de l’informatique ainsi que des possibilités de carrière et de formation dans ce secteur.
Un projet de renforcement des capacités: avec le soutien du Secrétariat à la condition féminine, le CEJFI conduit une initiative triennale visant à améliorer les compétences de gestion des administratrices et des membres de l’équipe. Le but ultime de ce projet est d’augmenter substantiellement le savoir-faire et le savoir-être en situation opérationnelle, afin de soutenir les efforts de positionnement de l’organisme par sa bonne gouvernance et la qualité de ses services. Ce projet veille aussi sur la participation des membres effectifs aux instances décisionnelles ainsi que dans les lieux de débat.
Le projet Jeunes en mouvement vers l’emploi (JEM) est une initiative de pré-employabilité qui vise la promotion du numérique et de l’innovation. C’est un prolongement du projet «WiFilles : le numérique.» Il est soutenu par «l’Entente de contribution Canada-Québec» et la «Stratégie emploi et compétences jeunesse (SECJ)» du Canada. Ce projet tente de corriger une situation paradoxale : l’existence, d’une part, de la pénurie de la main-d’œuvre dans le domaine du numérique, et d’autre part, la pauvreté et le chômage de jeunes femmes immigrantes. Consistant en une période de stage rémunéré, il offre une opportunité d’acquisition des compétences spécifiques aux jeunes femmes issues de l’immigration et confrontées aux obstacles à l’emploi. Des facilités y sont accordées aux participantes, notamment : l’emprunt d’ordinateurs portables et les allocations de gardiennage. Il s’agit d’une initiative de lutte contre l’illettrisme numérique visant à impliquer les jeunes femmes immigrantes de 16 à 30 ans, demeurant dans la grande région de Montréal, particulièrement dans l’arrondissement de Saint-Laurent ou quartiers avoisinants.
Dans le domaine de l’entrepreneuriat
Pour palier aux diverses plaintes relatives aux obstacles systémiques auxquels se heurtent les immigrantes dans leurs démarches d’accès au marché du travail, le CEJFI offre des formations et un accompagnement en entrepreneuriat. Deux programmes sont opérationnels dans ce domaine, alors qu’un troisième pourrait démarrer sous peu.
Programme de formation en lancement d’entreprise
Le partenariat stratégique entre le CEJFI et les Services scolaires Marguerite-Bourgeoys(SSMB) réalise, annuellement, un transfert des compétences en faveur de plusieurs cohortes de candidates entrepreneures issues de l’immigration. Le cursus de ce projet se présente comme-suit :
Figure1 : présentation schématique du programme de lancement d'entreprise
L’offre de services mise en œuvre au terme de l’entente SSMB-CEJFI constitue un panier complet de services de prédémarrage d’entreprise, c’est-à-dire les démarches de la phase dite «avant financement».

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Figure1 : présentation schématique du programme de lancement d'entreprise


Le contrat de partenariat stratégique signé entre le CEJFI et Développement économique Canada (DÉC) permet de combler le trou de services, l’absence du suivi post-formation en lancement d’entreprise, notamment : un accompagnement conduisant jusqu’au financement du projet et au développement des marchés. Le cursus issu de cette initiative se schématise comme suit :

Figure 2 : Présentation schématique du partenariat CEJFI-DEC sur l'entrepreneuriat

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Figure 2 : Présentation schématique du partenariat CEJFI-DEC sur l'entrepreneuriat.

La combinaison des ressources mobilisées à travers les ententes avec les deux bailleurs de fonds permet ainsi à CEJFI de proposer à sa clientèle une offre de service holistique d’apprentissage sur l’entrepreneuriat des femmes immigrantes. Quel que soit le niveau et la nature de ses besoins de développement de son projet d’affaires, l’entrepreneure s’insère quelque part dans un processus qui se schématise de la manière suivante :

Figure 3 : Schéma de la démarche holistique de l'accompagnement entrepreneurial à CEJFI

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Figure 3 : Schéma de la démarche holistique de l'accompagnement entrepreneurial à CEJFI.

Exploitant de récentes découvertes en psychologie de l’entrepreneuriat, le CEJFI a aussi démontré l’inadéquation entre l’état d’esprit des entrepreneures immigrantes nouvellement arrivées et l’approche d’accompagnement standard. Comme nous l’avons dit plus haut, son choix a porté sur l’approche d’accompagnement interculturel. Celle-ci, en effet, permet de maximiser le résultat, en minimisant le risque de rupture, du lien accompagnée-accompagnant (e), à la suite d’une relation toxique engendrée par une démarche d’assimilation. Cette méthode permet d’arbitrer le genre de conflit lié au dilemme, d’une part, entre le profil professionnel de l’accompagnant et l’état d’esprit de l’accompagnée, d’autre part, entre l’attitude de l’accompagnant envers la nature du projet et l’expérience de l’accompagnée sur son marché.

Projet de Centre d’innovation des femmes afro-preneurs (CIFA)

Loin de s’auto-satisfaire des résultats actuels, le CEJFI travaille aujourd’hui avec des partenaires bien aguerris à la recherche du financement d’un projetde développement entrepreneurial axé sur le living-lab dénommé : «Centre international des femmes afro-entrepreneures » (CIFA). Celui-ci se voudrait être une interface entre les entrepreneures immigrantes d’origine africaine et les acteurs de l’écosystème. Il vise à contribuer au démarrage, à la croissance et au maintien d’entreprises mises au point ou gérées par des femmes noires au Québec. Tout récemment, le CEJFI vient d’acquérir une salle multimédias dotée des équipements de la fine pointe technologique et d’une salle informatique dotée, elle aussi, des technologies intelligentes, tout cela au service des entrepreneures immigrantes du Québec.

Le financement de ce projet est attendu du «Fonds pour l’écosystème de l’entrepreneuriat des communautés noires». Dans sa phase opérationnelle, le projet regroupera des expertises de pointe, jusqu’ici dispersées, au sein d’un Living-lab, qui va en constituer l’ossature principale. Le mode d’intervention initiale est enrichi par ce lieu novateur qui structure une offre de services intégrée, allant des activités actuelles de pré-démarrage et de démarrage jusqu’à celles de croissance et de maintien d’entreprise, passant par le développement des marchés. Compte tenu des transformations qualitatives et quantitatives ainsi réalisées dans l’offre de service du CEJFI et de ses retombées au sein de la population-cible, la fondatrice du CEJFI,

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Le Centre d’encadrementde jeunes femmes immigrantes (CEJFI),

Mme Régine AlendeTshombokongo a bénéficié de nombreux gestes de reconnaissance de la société québécoise, voire canadienne. Cela a été le cas, par exemple, de (du) :
Médaille du Jubilé de la reine Élizabeth d’Angleterre, en février 2013 ;
Médaille du Gouverneur général du Canada, pour la catégorie «Affaire personne» en octobre 2012 ;
Grand prix Hommage Les Lys de la diversité, en mai 2015 ;
Médaille de l’Assemblée nationale du Québec, en mars 2017 ;
Récipiendaire du Mois de l’histoire des Noirs, en mars 2017.
De tous les accomplissements qui précèdent, nous pourrions conclure qu’à la suite d’une forme de dynamique à la Schumpeter de sa fondatrice, le CEJFI, a réussi à positionner un organisme créé dans une cuisine d’appartement, en lieu spécialisé d’accélération de l’intégration économique de jeunes femmes immigrantes de la région de Montréal, avec comme cachet spécial, un accompagnement spécifique aux personnes récemment arrivées, au terme d’un long et traumatisant processus migratoire. 

Note:
(1) Schumpeter, Joseph (1926) Théorie de l'évolution
économique - Recherche sur le profit, le crédit : l'intérêt et le cycle de la conjoncture. 2e édition.
(2) Schumpeter, Joseph (1926) : op. cit.
Coordonnées de Madame Régine Alende
Tshombokongo, directrice générale du CEJFI
Tél : (+514) 744-2252;
E-mail :