Sur son eurobond de 1,5 milliard $, l'Angola espère un taux de 8% et une maturité de 10 ans

De sources proches du gouvernement, le ministre des finances Armando Manuel et le gouverneur Jose Pedro de Morais, sont annoncés dans la délégation angolaise, qui effectuera un roadshow à Londres, Boston et New York, pour y présenter  l'emprunt international souverain de 1,5 milliard $. Ils auraient pour mission de convaincre les investisseurs  d'accepter un taux se situant autour de 8% et une maturité de 10 ans.

L'émission de cet eurobond avait été maintes fois repoussée et intervient à un moment où la volatilité des marchés internationaux des capitaux, doublée de la baisse des prix des matières premières, ont produit au moins deux conséquences : la baisse de ressources extérieures pour certains pays émergents, d’une part, et d'autre part, le repli de leurs monnaies nationales face au dollars US.

Dans l'un et l'autre cas, la réaction des investisseurs est désormais à la prudence, ou à une surenchère des taux de rendement attendus. Les analystes suivront donc avec attention l'évolution de cet emprunt qui intervient après celui de la Zambie. Cette dernière a obtenu un taux de 8,9% sur son eurobond de juillet 2015.

Les circonstances ont beaucoup évolué entre temps. La crise des marchés chinois, le retrait du Nigéria de l'indice des obligations souveraines JP Morgan, le flou persistant sur les taux directeurs aux USA et le prix du baril de pétrole (principale source de recette de l'Angola) qui se maintient à des niveaux bas, seront autant d’indicateurs qui devraient influer sur l’opération

Les rencontre avec les potentiels investisseurs seront organisées avec comme chef de file le groupe bancaire américain Goldman Sachs, et comme co-arrangeurs, le chinois Industrial and Commercial Bank of China (ICBC) et l’allemand Deutsche Bank. Le groupe bancaire français BNP Paribas pourtant sélectionné par le gouvernement angolais, s’est déclaré non partant

Idriss Linge