Grèce: Un financement d'urgence de sept milliards d'euros accordé par les 28

Grèce: Un financement d'urgence de sept milliards d'euros accordé par les 28

Les 28 pays de l'Union européenne ont accordé vendredi un financement d'urgence de sept milliards d'euros à la Grèce, sous la forme d'un prêt qui lui permettra de rembourser une échéance de 4,2 milliards d'euros lundi à la Banque centrale européenne, a annoncé le commissaire européen chargé de l'euro, Valdis Dombrovskis.

Ce prêt, d'une durée de trois mois, doit aider la Grèce à faire face à ses besoins de financement pendant les négociations qui vont s'ouvrir sur un troisième plan d'aide internationale et devraient durer plusieurs semaines. Pour assurer ce « pont » financier, les 28 pays sont tombés d'accord pour réactiver un fonds communautaire, le FESM, relevant de la responsabilité de l'ensemble des Etats membres de l'UE, et pas seulement des 19 pays de la zone euro.

Un plan de 82 à 86 milliards d'euros à négocier

Ils ont dû pour cela surmonter les réticences de plusieurs pays non-membres de la zone euro, à commencer par la Grande-Bretagne, qui réclamaient des garanties au cas où la Grèce ferait défaut. « Nous avons un accord sur un financement transitoire (...) Cet accord est soutenu par les 28 Etats membres », a assuré Dombrovskis devant la presse.

Ce prêt « d'un montant de 7,16 milliards d'euros, parviendra à la Grèce d'ici à lundi », lui permettant ainsi de rembourser la somme due à la BCE, a ajouté le vice-président de la Commission européenne. Cette tranche donnera aussi à ce pays la possibilité de faire face à ses arriérés de paiement vis-à-vis du Fonds monétaire international (FMI), qui totalisent deux milliards d'euros.

Vendredi également, les ministres des Finances des 19 pays de la zone s'apprêtaient à donner leur feu vert à l'ouverture des négociations sur le troisième plan d'aide à la Grèce, d'un montant de 82 à 86 milliards d'euros sur trois ans, via le fonds de secours de la zone euro, le Mécanisme européen de stabilité (MES). Un accord pour négocier sur ce plan avait été conclu le 13 juillet à Bruxelles entre la Grèce et ses partenaires de la zone euro. En échange, le gouvernement de gauche radicale d'Alexis Tsipras s'est engagé à mettre en place un plan de réformes draconien.