Lagarde fustige à son tour la politique commerciale de Trump

Lagarde fustige à son tour la politique commerciale de Trump

La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, a fustigé lundi la politique commerciale protectionniste prônée par Donald Trump qui fait selon elle planer des menaces sur les perspectives économiques mondiales.

Le sommet du G7 organisé au Canada le week-end dernier a fourni à Donald Trump une nouvelle occasion de se singulariser lorsqu'il a dénoncé le communiqué final laborieusement élaboré plus tôt par les différentes délégations et critiqué vertement l'attitude du Premier ministre canadien, Justin Trudeau.

Les dirigeants du G7 (Etats-Unis, Canada, Grande-Bretagne, France, Italie, Allemagne et Japon) s'étaient pourtant mis d'accord sur la nécessité d'un "commerce libre, équitable et mutuellement bénéfique" et sur l'importance de la lutte contre le protectionnisme.

Soucieuse de réduire le déficit commercial des Etats-Unis avec leurs principaux partenaires commerciaux, la présidence américaine a annoncé ces derniers mois l'instauration de droits de douane sur les importations d'acier et d'aluminium, provoquant des mesures de représailles de la part des pays visés.

A Berlin, Christine Lagarde a dirigé des attaques à peine voilées en direction de la Maison blanche, en disant que les entraves au commerce sapaient la confiance des acteurs de l'économie.

"Les nuages les plus gros et sombres que nous percevons sont ceux de la détérioration de la confiance qui ont été provoqués par la volonté de remettre en question la manière dont s'organise le commerce, la manière de gérer les relations et la manière dont agissent les organisations multilatérales", a-t-elle déclaré.

Le FMI continue d'anticiper une croissance économique mondiale de 3,9% en 2018 et en 2019 mais pour Christine Lagarde, "les nuages que nous avons signalés il y a environ six mois sont chaque jour de plus en plus sombres".

Christine Lagarde s'exprimait à Berlin après avoir rencontré la chancelière Angela Merkel et les dirigeants de l'Organisation mondiale du Commerce, de la Banque mondiale, de l'Organisation internationale du Travail et de la Banque africaine de développement.