France: François Hollande renonce à se porter candidat à la présidentielle 2017

France: François Hollande renonce à se porter candidat à la présidentielle 2017

Le président français François Hollande a annoncé dans un message télévisé jeudi soir, avoir renoncé à se porter candidat à la prochaine élection présidentielle de 2017.

"Aujourd'hui je suis conscient des risques qui feraient courir une démarche, la mienne qui ne rassemblerait pas largement autour d'elle. Aussi j'ai décidé de ne pas être candidat à l'élection présidentielle", a déclaré François Hollande, qui assume toutefois le bilan de son quinquennat.

"Au moment où je vous parle, les comptes publics sont assainis, la sécurité sociale est à l'équilibre et la dette du pays a été préservée", a-t-il indiqué.

M. Hollande explique dans le détail ses réalisations que sont l'accès de tous à une complémentaire santé, l'ouverture du mariage à tous les couples, l'égalité entre les femmes et les hommes "renforcée", la lutte contre les discriminations "amplifiée".

"J'ai également modernisé notre démocratie avec la réforme territoriale, avec la transparence que j'ai imposé à tous les élus à commencé par moi-même", a rappelé M. Hollande.

Sur son engagement à faire baisser le chômage, le président dit avoir consacré avec le gouvernement toute son énergie et pris tous les risques pour y arriver : D'abord en allégeant les charges des entreprises pour qu'il y ait davantage d'emploi.

Mais aussi en aidant les embauches, de sorte que la formation professionnelle puisse être une grande priorité et en soutenant l'innovation et l'industrie de "demain".

"J'ai pris la responsabilité de réformer le marché du travail. Les résultats arrivent, plus tard que je ne les avais annoncé, j'en conviens. Mais ils sont là, l'investissement, la consommation, la construction repartent, et depuis le début de l'année, le chômage enfin diminue", a dit M. Hollande.

Au niveau européen, il dit avoir agi pour que l'austérité puisse être enfin terminée pour beaucoup de peuple et, fait en sorte que la Grèce puisse rester dans la zone euro.

"J'ai également régulé la finance et le système bancaire parce que ce que j'avais trouvé en 2012 était source de tous les risques", a expliqué M. Hollande.

Dans la lutte contre le terrorisme, le président français dit avoir engagé les forces armées au Mali, en Centrafrique, en Irak, en Syrie pour défendre les valeurs de la France et combattre le terrorisme islamiste "qui nous avait frappé et qui nous menace encore".

"Voilà ce que j'assume en revendiquant les avancées, en reconnaissant les retards et même en admettant certaines erreurs", a dit François Hollande tout en reconnaissant avoir sur tous ces sujets, un seul regret : "avoir proposé la déchéance de nationalité".

"Je pensais qu'elle (la déchéance de nationalité) pouvait nous unir alors qu'elle nous a divisé", a-t-il reconnu.

Même s'il ne sera pas candidat, François Hollande a donné son avis sur le projet de François Fillon, sur l'extrême droite et la situation actuelle de sa famille politique de gauche.

"Je respect la personne de François Fillon, son parcours mais j'estime que le projet qu'il porte met en cause notre modèle social et nos services publics sans aucun bénéfice, au contraire pour notre économie et avec un risque d'aggravation des inégalités", a-t-il indiqué.

Quant à l'extrême droite qui appelle au repli, à la sortie de l'Europe et du monde, Hollande note que "le plus grand danger c'est le protectionnisme, l'enfermement, qui serait d'abord un désastre pour les travailleurs français".

A ses camarades de parti, il dit ne pouvoir se résoudre à la dispersion de la gauche et à son éclatement. "Parce que cette dispersion priverait de tout espoir de l'emporter face au conservatisme et pire encore face à l'extrémisme", a indiqué M. Hollande tout en appelant tous les progressistes à s'unir dans cette circonstance.