Zelensky dénonce la passivité de ses alliés face au déploiement de soldats nord-coréens en Russie
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a accusé ses alliés de passivité face à la mobilisation de soldats nord-coréens en Russie, vendredi 1er novembre. Il a aussi de nouveau réclamé la permission d'utiliser des armes à longue portée sur le sol russe au lieu « d'attendre que l'armée nord-coréenne commence à frapper les Ukrainiens ».
La veille, les Etats-Unis avaient dévoilé que 10 000 soldats nord-coréens étaient entrés en Russie, dont 8 000 « avaient été déployés dans la région de Koursk », à la frontière avec l'Ukraine.« Maintenant nous voyons tous les sites où la Russie rassemble ces soldats nord-coréens sur son territoire, tous leurs camps. Nous pourrions frapper préventivement, si nous avions la capacité de frapper assez loin », a déclaré Zelensky dans son adresse quotidienne, accusant ses alliés de « se contenter d'attendre que l'armée nord-coréenne commence à frapper les Ukrainiens » au lieu de fournir les armes de longue portée « dont elle a grand besoin ». « victoire »Jeudi 31 octobre, le président ukrainien s'en est ainsi pris à la réaction « zéro » des Occidentaux au déploiement des soldats nord-coréens et à l'internationalisation de la guerre.
Ce vendredi, Washington a annoncé une nouvelle aide militaire à l'Ukraine d'un montant de 425 millions de dollars qui inclut de l'équipement de défense antiaérienne, des munitions pour l'artillerie, des véhicules blindés et des armes antichar, a détaillé le ministère américain de la Défense dans un communiqué. Toutefois, Américains comme Européens empêchent encore Kiev d'utiliser les missiles qu'ils ont livrés sur des cibles en territoire russe, de peur de provoquer une escalade du Kremlin. Or, pour Kiev, c'est l'absence de fermeté occidentale qui encourage Vladimir Poutine à une escalade.
La Corée du Sud en alerte
Du côté de la péninsule coréenne, la situation inquiète. La ministre nord-coréenne des Affaires étrangères a annoncé que le pays sera du côté de la Russie jusqu'à sa « victoire » en Ukraine. Les deux pays s'étant considérablement rapprochés depuis le début du conflit, signant même un accord de défense mutuelle en juin dernier. En outre, la Corée du Nord est suspectée depuis de longs mois de fournir des obus en grande quantité à la Russie ainsi que des centaines de missiles.
Dans ce contexte, la Corée du Sud, importante exportatrice d'armes, a fait savoir qu'elle étudiait la possibilité d'envoyer de l'armement directement à l'Ukraine « en fonction de l'évolution de la coopération militaire entre la République populaire démocratique de Corée et la Russie », rapporte The Korea Times. Une aide militaire qui viendrait s'ajouter à l'aide financière et humanitaire déjà fournie. Par ailleurs, une équipe d'observateurs sud-coréens doit se rendre sur le terrain pour surveiller les activités des troupes ennemies.