Springsteen accuse Trump de faire campagne pour "être un tyran américain" lors d'un meeting de Harris

La légende américaine du rock Bruce Springsteen a chanté jeudi 24 octobre au soir en ouverture d'un meeting de Kamala Harris et, entre deux chansons, le Boss a attaqué Donald Trump, qui fait campagne pour être un "tyran".
Voix de l'Amérique ouvrière et déclassée, Bruce Springsteen est l'une des nombreuses célébrités ralliées par les démocrates pour mobiliser les électeurs à moins de deux semaines d'une élection extrêmement serrée.
"Je veux un président qui vénère la Constitution"
"Elle fait campagne pour être la 47e présidente des États-Unis. Donald Trump fait campagne pour être un tyran américain", a-t-il déclaré sur la scène d'un meeting à Clarkston, en Géorgie, avant que Barack Obama et Kamala Harris ne prennent la parole.
Donald Trump "ne comprend pas ce pays, son histoire et ce que ça veut dire qu'être vraiment américain" a encore déclaré la rock-star, justement connue pour des tubes sur le rêve américain et ses failles, comme "Born in the USA".
"Je veux un président qui vénère la Constitution, qui ne menace pas notre grande démocratie mais qui veut la protéger, qui croit en l'État de droit et à la transition pacifique du pouvoir, qui se battra pour que les femmes puissent choisir, et qui veut créer une économie pour la classe moyenne, bénéfique à tous", a-t-il encore dit sur scène.
"Dans cette élection, il n'y a qu'une seule candidate qui croit en ces principes: Kamala Harris", a-t-il lancé à la foule. Il avait déjà chanté pour Barack Obama en 2008 et 2012 — les deux hommes sont proches.
Bruce Springsteen a chanté jeudi soir à Clarkston ses chansons "The Promised Land," "Land of Hope and Dreams," et "Dancing in the Dark."
"Nous sommes une décharge"
Au même moment, Donald Trump concluait un discours dans l'Arizona, un autre État qui sera décisif pour cette élection scrutée par le monde entier.
"Nous sommes une décharge. Nous sommes comme la poubelle du monde", a lancé le républicain de 78 ans, qui ne cesse de durcir sa rhétorique migratoire, meeting après meeting.
"Nous allons nettoyer notre pays et nous foutrons les criminels dehors", a-t-il renchéri dans la soirée lors d'un meeting au Nevada, État voisin de l'Arizona, à Las Vegas. Il a ensuite repris ses insultes contre la vice-présidente - "elle est grossièrement incompétente. Kamala, tu es virée. Dégage d'ici" - et sa rhétorique consistant à dire que l'Amérique est un pays "occupé" par les migrants. "Le 5 novembre sera le jour de la Libération."