Le rétablissement des relations diplomatiques entre Arabie Saoudite et Iran, un gage pour le Liban

Le rétablissement des relations diplomatiques entre Arabie Saoudite et Iran, un gage pour le Liban

À Beyrouth, l’annonce du rétablissement des relations diplomatiques d'ici à deux mois entre l’Arabie saoudite et l’Iran, après six ans de rupture, a été saluée par les alliés de Téhéran et ignoré par les amis de Riyad. Mais tous sont conscients que l’amélioration des rapports entre les deux pays aura forcément un impact au Liban.

Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh

Le chef du Hezbollah a été l’un des premiers à réagir à l’annonce du prochain échange d’ambassadeurs entre Téhéran et Riyad. Hassan Nasrallah a déclaré que « le retour des relations entre l’Iran et l’Arabie saoudite est une démarche très bienvenue, et jouera en faveur des peuples de la région ».

Selon lui, « ce développement important pourrait ouvrir des horizons dans toute la région, ainsi qu’au Liban ». Le chef du Hezbollah a cependant assuré que « l’Iran n’interfère pas dans les affaires de ses alliés et ne leur dicte pas leurs décisions ».  

Un « accord historique »

Le président du Parlement, Nabih Berry, qui est la plus importante figure politique chiite du pays, a parlé d’un « accord historique » et a plaidé pour « le renforcement des intérêts communs des peuples de la région ».

Le chef du Courant patriotique libre, fondé par Michel Aoun, le député Gébran Bassil, a quant à lui estimé dans un tweet que l’accord irano- saoudien entraînera « une vague de stabilité qui englobera le Liban ». Il a toutefois assuré que les solutions aux problèmes du pays ne viendront pas de l’étranger. Les Libanais espèrent que la normalisation entre Riyad et Téhéran permettra en premier lieu l’élection d’un nouveau président de la République.