Corée du Nord : un missile balistique a survolé le Japon

Corée du Nord : un missile balistique a survolé le Japon

Ce mardi 4 octobre, la Corée du Nord a lancé un missile balistique de moyenne portée. Celui-ci a survolé le Japon et l’a contraint à déclencher son système d’alerte aux missiles, ce qui a amené à l’évacuation d’une partie de la population japonaise. Pour le Premier ministre Fumio Kishida, qui a rapidement condamné cet essai militaire, « cet acte de violence fait suite aux récents tirs répétés de missiles balistiques ». À noter que c’est la première fois depuis 2017 qu’un tir nord-coréen passe au-dessus du Japon. 

Peu après le lancement, l’armée sud-coréenne a, elle aussi, confirmé ce tir en expliquant avoir détecté ce missile balistique qui a volé sur une distance de 4.500 km à une altitude de 970 km. Le président sud-coréen Yoon Suk-yeol a assuré qu’une « réponse ferme » sera donnée et que des « mesures appropriées seront prises en coopération avec les États-Unis et la communauté internationale ». Il a affirmé que ce tir était « une provocation » qui violait « clairement les principes universels et les normes des Nations Unies ».

Autre réaction attendue, celle de Washington, qui a promis une réponse « robuste » à ce tir nord-coréen. Jack Sullivan, le conseiller américain à la Sécurité nationale, a ensuite annoncé que son pays souhaitait réaffirmer « l’engagement à toute épreuve » envers ses alliées asiatiques. 

Une intensification des tirs nord-coréens 

Le pays gouverné par Kim Jong-un a, ces dernières années, considérablement augmenté le nombre de tests militaires. En mai dernier, l’armée nord-coréenne avait notamment procédé au lancement d’un missile balistique intercontinental (ICBM) pour la première fois depuis 2017. La législation a aussi été modifiée afin de faire du pays une puissance nucléaire « irréversible ». Ce texte de loi donne ainsi au régime la possibilité de déclencher une frappe nucléaire préventive « automatiquement » et « immédiatement pour anéantir des forces hostiles », en cas de menace de la part de puissances extérieures. À la fin du mois de septembre, quatre missiles balistiques de courte portée ont aussi été tirés.

Depuis plusieurs mois, les gouvernements américain et sud-coréen s’inquiètent d’un nouvel essai nucléaire de la part du régime de Kim Jong-un, qui pourrait, selon plusieurs hauts responsables du commandement américain, intervenir après le prochain congrès du Parti communiste chinois qui démarre le 16 octobre prochain. S’il venait à être effectué, ce serait le septième essai réalisé par la Corée du Nord depuis 2006.