La Belgique rapatrie 16 enfants de jihadistes et six mères partis en Syrie

La Belgique rapatrie 16 enfants de jihadistes et six mères partis en Syrie

Les enfants et leurs mères ont atterri à Bruxelles au milieu de la nuit par un vol militaire parti d’Erbil en Irak. Une arrivée gardée sous silence jusqu'au dernier moment, car ce n'est qu'une fois l'avion militaire belge posé à la base aérienne de Melsbroek, près de Bruxelles, que l'opération conjointe de la police, de la Défense et des Affaires étrangères a été annoncée par le parquet fédéral.

En provenance du camp syrien de Roj, ils avaient été exfiltrés vers l’Irak par les autorités kurdes. L’un d’entre eux est orphelin de père belge et tous sont nés entre 2010 et 2019. Selon la décision prise par le gouvernement belge il y a quinze mois, le rapatriement ne peut concerner que des enfants de douze ans au plus, un critère qui avait déjà permis le retour de dix enfants de jihadistes belges il y a un an.

« Il fallait prouver une filiation, donc il y a eu pour tous les enfants une analyse ADN qui a été faite, et il fallait aussi que les personnes majeures renoncent, évidemment, à l’idéologie qu’elles ont embrassée en allant là-bas », explique Frédéric Van Leeuw, procureur fédéral. 

« Il fallait également que le retour soit volontaire, ce n’est pas un retour forcé puisqu’il est impossible d’exécuter un mandat d’arrêt, par exemple, en Syrie. Donc les mandats d’arrêt et le côté judiciaire n’ont été exécutés qu’à partir du moment où ces personnes sont arrivées ici sur le territoire », précise-t-il.

Selon Frédéric Van Leeuw, il n’y a désormais plus de femmes et d’enfants qui peuvent être rapatriés du camp syrien de Roj. D’autres se trouvent peut-être encore dans le camp d’Al Hol mais les conditions de sécurité ne permettent pas d’envisager un rapatriement.