De Washington à Moscou en passant par Paris : ce que la France peut vraiment espérer de la semaine diplomatique de François Hollande

De Washington à Moscou en passant par Paris : ce que la France peut vraiment espérer de la semaine diplomatique de François Hollande

Dix jours après les attentats, le président François Hollande a entamé ce lundi 23 novembre une intense tournée diplomatique ponctuée par de nombreuses rencontres. Seul objectif : mettre en place une coalition unique contre l’Etat islamique.

Lundi 23 novembre François Hollande a rencontré David Cameron notamment dans le but de le convaincre de de réaliser des frappes aériennes contre l'Etat islamique. Mardi 24, c'est Barack Obama qu'il rencontre à Washington pour que l'armée américaine intensifie ses frappes. Mercredi il devra rencontrer Angela Merkel afin qu'elle intervienne militairement en Syrie, Poutine : coalition internationale élargie... Quels seront les éventuels points de blocage de ces différentes négociations ? 

Alain Rodier : Le président Hollande se lance dans "mission impossible". En effet, au delà des bonnes intentions de principe, les intérêts et les obligations politiques des uns et des autres sont, au mieux, contradictoires. Une seule idée force: il faut combattre le terrorisme d'origine islamique radicale même si les différents dirigeants de chaque État ont du mal à prononcer ces mots. Le minimum est de désigner clairement l'ennemi, et même cela est sujet à interprétations. Je rappelle que la "guerre contre le terrorisme" ne veut rien dire, car on ne lutte pas contre un moyen mais contre une cause. Là, c'est le salafisme-djihadisme. Par contre, il est évident qu'il ne faut pas tomber dans le piège des islamistes radicaux qui ne rêvent que de monter les populations vivant en Occident les unes contre les autres.

Alors, dans l'ordre, examinons les points d'achoppement.

Pour la Grande Bretagne, le Premier ministre Cameron est obligé de soumettre au vote du parlement une éventuelle intervention en Syrie. Quand on connaît le résultat du précédent vote lorsque la coalition internationale formée des États-Unis, de la Grande Bretagne et de la France (c'est bien mais c'est tout) (...)lire la suite sur Atlantico