Le chef de l'ONU appelle le G20 à faire preuve de leadership dans le domaine climatique

Le chef de l'ONU appelle le G20 à faire preuve de leadership dans le domaine climatique

Le Secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a appelé dimanche le Groupe des 20 (G20) à faire preuve de leadership en matière d'action climatique mondiale.

"Le monde a besoin de toute urgence d'un engagement clair et sans ambiguïté de la part de tous les pays du G20 en faveur de l'objectif de 1,5 degré fixé par l'Accord de Paris. Il n'y a aucun moyen d'atteindre cet objectif sans leadership du G20", a-t-il déclaré dans un communiqué publié à l'occasion de la réunion ministérielle du G20 sur l'environnement, le climat et l'énergie.

La science montre que pour atteindre cet objectif, qui est ambitieux mais réalisable, le monde doit atteindre la neutralité carbone avant 2050, et réduire de 45 % ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030 par rapport aux niveaux de 2010. Mais le monde est encore loin d'être sur la bonne voie, a souligné M. Guterres.

A moins de 100 jours de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques, qui se tiendra à Glasgow, en Ecosse, il a exhorté les dirigeants du G20 et ceux des autres pays à s'engager à atteindre l'objectif de zéro émissions nettes d'ici le milieu du siècle, à présenter des programmes climatiques nationaux à l'horizon 2030 plus ambitieux, et à mettre en œuvre des politiques et des actions concrètes tournées vers des émissions nulles, notamment en n'ouvrant plus de centrale à charbon après 2021, en supprimant progressivement les subventions aux combustibles fossiles, et en acceptant un prix plancher international pour le carbone, comme l'a proposé le Fonds monétaire international (FMI).

Le Groupe des Sept (G7) et les autres pays développés doivent également proposer un programme de solidarité crédible pour soutenir les pays en développement, notamment en atteignant l'objectif de 100 milliards de dollars américains d'aide, en faisant passer leur soutien à l'adaptation et à la résilience à au moins 50 % du financement climatique total, et en amenant les banques de développement publiques et multilatérales à réorganiser de manière significative leurs portefeuilles climatiques pour répondre aux besoins des pays en développement, a-t-il déclaré.