Nucléaire iranien: Les points les plus critiques restent à régler, selon de hauts diplomates

Nucléaire iranien: Les points les plus critiques restent à régler, selon de hauts diplomates

Les points les plus critiques visant à relancer l'accord de 2015 relatif au nucléaire iranien ne sont pas réglés mais une issue finale positive ne semble pas hors de portée, ont rapporté samedi de hauts diplomates européens après une nouvelle séance de discussions à Vienne.

Les pourparlers indirects entre l'Iran et les États-Unis visant à rapprocher les vues des deux parties sur cet accord reprendront vendredi, a fait savoir pour sa part le chef de la délégation russe.

Mikhail Ulyanov, ambassadeur russe auprès des organisations internationales, a déclaré aux journalistes que les discussions sont en bon chemin mais qu'il ne faut pas s'attendre à des progrès significatifs.

Un avis qui rejoint celui de hauts diplomates européens.

"Nous ne sommes pas encore parvenus à un accord sur les points les plus critiques. Le succès n'est en aucun cas garanti, mais pas impossible", ont-ils fait savoir à la presse.

"Il nous reste beaucoup de travail et peu de temps. Dans ce contexte, nous aurions espéré plus de progrès cette semaine", ont-ils ajouté. "Nous apprécions le fait que les négociations se soient déroulées dans une atmosphère sérieuse et ciblée malgré les turbulences extérieures."

"Avec d'autres participants au JCPOA et les États-Unis, l'E3 travaille activement pour que ces négociations aboutissent", ont-ils aussi souligné.

Des négociations ont lieu depuis début avril à Vienne pour tenter de convaincre Américains et Iraniens d'appliquer à nouveau cet accord, dont les Etats-Unis de Donald Trump se sont retirés en 2018 et dont l'Iran s'est progressivement affranchie depuis.

L'Union européenne joue les intermédiaires dans ces discussions auxquelles participent la Chine, la Russie, la France, l'Allemagne et la Grande-Bretagne - toutes signataires de cet accord appelé Plan d'action global commun (ou "Joint Comprehensive Plan of Action", JCPoA).

La délégation américaine se trouve dans un hôtel à part car l'Iran ne souhaite pas de négociations directes avec Washington.