L'UE va définir ce qui constitue un investissement "vert"

L'UE va définir ce qui constitue un investissement

La semaine prochaine, l'Union européenne définira les conditions que doivent remplir les transports, l'industrie et les bâtiments pour être considérés comme des investissements durables en Europe, mais reportera la décision de qualifier ou non le gaz et l'énergie nucléaire d'écologiques, selon un projet de document consulté par Reuters.

La "taxonomie de la finance durable" de l'UE est une longue liste d'activités économiques et des règles qu'elles doivent respecter pour être qualifiées d'investissements durables dans l'UE à partir de l'année prochaine.

Ce règlement historique vise à rendre les activités vertes plus visibles et plus attrayantes pour les investisseurs, et à garantir qu'un label d'investissement durable ne soit attribué qu'aux activités économiques qui respectent les objectifs de l'UE en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Un projet de règlement, consulté par Reuters et qui devrait être publié le 21 avril, omet le gaz naturel. Les pays de l'UE sont divisés sur la question de savoir si les centrales électriques alimentées au gaz doivent être considérées comme vertes, et la Commission prévoit d'aborder ce combustible, ainsi que l'énergie nucléaire, dans une proposition distincte plus tard cette année.

Le projet de règles comprend des définitions détaillées de ce qui sera considéré comme un investissement durable dans d'autres secteurs, notamment les transports, la production d'énergie à partir de sources telles que l'énergie éolienne et l'énergie hydraulique, la rénovation de bâtiments et la fabrication de ciment, d'acier et de batteries.

Par exemple, la construction automobile peut être qualifiée d'investissement durable jusqu'à la fin de 2025 si les véhicules émettent moins de 50 g de CO2 par km. Après cette date, seule la fabrication de voitures à émissions nulles sera considérée comme verte.

La Commission a refusé de commenter le projet de document, qui est susceptible d'être modifié avant sa publication.

En excluant le gaz et le nucléaire, la Commission entend obtenir l'approbation des pays de l'UE pour ces règles. Mais les secteurs de la sylviculture et de la bioénergie ont également suscité des controverses, neuf des experts-conseils de la Commission menaçant de démissionner en raison de ses propositions concernant ces secteurs et le gaz, qui, selon eux, discréditeraient les politiques climatiques de l'Europe.

Pour obtenir le label "durable", une activité doit apporter une contribution substantielle à l'un des six objectifs environnementaux et ne pas entraver les cinq autres. Le projet de règles couvre deux de ces six objectifs : la lutte contre le changement climatique et l'adaptation à ses effets.