Washington « ouvert » à des discussions « directes » avec Téhéran

Washington « ouvert » à des discussions « directes » avec Téhéran

Des pourparlers s'ouvriront la semaine prochaine à Vienne avec les grandes puissances signataires de l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien. Les États-Unis ont annoncé, à travers la voix du porte-parole de la diplomatie américaine vendredi 2 avril, leur participation, assurant rester « ouverts » à des discussions « directes » avec l'Iran. « Les principaux sujets qui seront évoqués sont les mesures nucléaires que l'Iran doit prendre pour respecter à nouveau pleinement les termes » de l'accord international de 2015 « et les mesures de levée des sanctions que les États-Unis doivent prendre pour les respecter à nouveau aussi », a dit Ned Price à l'Agence France-Presse.

Il a précisé que ces pourparlers commenceraient mardi en Autriche et a prévenu que les États-Unis ne s'attendaient pas «à une percée immédiate », mais plutôt à des « discussions difficiles». «Mais nous pensons que c'est une avancée salutaire», a ajouté le porte-parole du département d'État américain.

Empêcher l'Iran de développer une bombe atomique

Les grandes puissances encore membres de l'accord censé empêcher l'Iran de se doter d'une bombe atomique, la Chine, la Russie, la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni, ont tenu vendredi une réunion virtuelle organisée par l'Union européenne avec Téhéran. C'était la première depuis l'élection de Joe Biden aux États-Unis, qui n'étaient toutefois pas représentés, les Iraniens refusant à ce stade une rencontre directe avec le pays ennemi. 

À l'issue de la réunion de vendredi, les participants ont décidé de se retrouver la semaine prochaine à Vienne. Le gouvernement américain « a accepté de participer à des discussions » avec les Européens, les Russes et les Chinois pour discuter d'un « retour mutuel » dans l'accord par Washington et Téhéran, a dit Ned Price. « Ces pourparlers seront structurés autour de groupes de travail formés par l'Union européenne avec les participants encore membres » de l'accord, « y compris l'Iran », a-t-il précisé. « Nous ne nous attendons pas à des discussions directes entre les États-Unis et l'Iran à ce stade du processus, mais les États-Unis restent ouverts à cette possibilité », a-t-il ajouté.