Israël: L'impasse politique perdure après le troisième scrutin en un an

Israël: L'impasse politique perdure après le troisième scrutin en un an

Une nouvelle impasse parlementaire semble se profiler mercredi en Israël, où aucune majorité claire ne se dessine au surlendemain des troisièmes élections législatives en moins d'un an, bien que Benjamin Netanyahu ait revendiqué la victoire.

Après dépouillement de 99% des voix, le Likoud du Premier ministre sortant est crédité de 35 des 120 sièges de la Knesset, soit un de moins que mardi, alors que le mouvement centriste Bleu et Blanc de Benny Gantz, son principal adversaire, en obtient 32.

Avec l'appoint des autres composantes de la droite, le chef du gouvernement pourrait compter sur 58 élus, soit trois de moins que la majorité absolue.

Benny Gantz a jusqu'ici exclu toute cohabitation avec le Premier ministre sortant en raison de sa mise en examen pour corruption, annoncée en novembre, et il ne semble pas non plus en mesure de rassembler une opposition idéologiquement très divisée, qui va de l'ultranationaliste Avigdor Lieberman aux partis arabes israéliens.

Benjamin Netanyahu avait revendiqué lundi soir une victoire éclatante, ce qui lui vaut mercredi les railleries de certains commentateurs.

"La plupart des citoyens israéliens ont dit sans équivoque: tout sauf Bibi", a tweeté Attila Somfalvi, présentateur de Ynet TV, qui soupçonne le Premier ministre de chercher "à entraîner le pays vers de nouvelles élections".

Certains, y compris au sein du Likoud, invitent le chef du gouvernement à s'effacer pour assurer sa défense. Son procès doit s'ouvrir le 17 mars mais rien ne l'oblige à renoncer à ses fonctions.

Selon la presse, les élus de Bleu et Blanc ont l'intention de présenter un projet de loi pour interdire à quiconque a été mis en examen de former un gouvernement. La Liste unifiée, parti représentant la minorité arabe qui a obtenu 15 sièges à la Knesset, selon les projections, se dit prête à soutenir l'initiative.