NBA: le sacre de Toronto est aussi une victoire pour le basket africain

NBA: le sacre de Toronto est aussi une victoire pour le basket africain

NBA: le sacre de Toronto est aussi une victoire pour le basket africain

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Pascal Siakam, en conférence de presse, avec le drapeau du Cameroun sur les épaules et la casquette de champion NBA, après le sacre des Raptors de Toronto.Jack Arent / NBAE / Getty Images / AFP


Les Raptors de Toronto ont remporté le Championnat nord-américain de basket-ball (NBA) pour la toute première fois, en battant les Warriors de Golden State en finales NBA, ce 14 juin 2019. Ce sacre est aussi une victoire pour le basket africain. Le président de l’équipe, Masai Ujiri, est un Nigérian. Et deux joueurs majeurs du groupe viennent du continent : Pascal Siakam (Cameroun) et Serge Ibaka (Congo-Brazzaville).


À 25 ans, Pascal Siakam est devenu le premier Camerounais sacré champion NBA. L’intérieur a remporté le Championnat nord-américain de basket-ball (NBA), ce 14 juin 2019 à Oakland, face aux Warriors de Golden State.

Cet exploit est aussi une grande première pour les Raptors et une équipe non-états-unienne. Pour Toronto, c’est en tout cas l’accomplissement et la récompense d’une politique sportive mûrement réfléchie.

Masai Ujiri, un bâtisseur de génie

Le Nigérian Masai Ujiri.Mandatory Credit:Cary Edmondson-USA TODAY Sports

À la base de ce succès, il y a un Nigérian : Masai Ujiri. Cet ancien joueur, aujourd’hui âgé de 48 ans, est le grand bâtisseur des Raptors. Il y a occupé tour à tour les fonctions de recruteur en chef, d’assistant manager, de manager général. Celui qui porte actuellement le titre de président de la franchise a effectué des piges chez une équipe concurrente, les Nuggets de Denver. Ces expériences dans le Colorado lui ont d'ailleurs permis de remporter le titre de meilleur dirigeant de la NBA, en 2013.

Nul doute que Masai Ujiri va à nouveau attirer tous les honneurs, suite à la victoire en finales NBA 2019. Depuis son retour, il y a six ans, l’intéressé a réussi à renouveler et renforcer l’effectif des Raptors. C’est en grande partie lui qui est parvenu à faire venir au Canada, la superstar Kawhi Leonard, en transférant au passage le joueur emblématique des Raptors, DeMar DeRozan.

La capacité de Masai Ujiri à flairer les bons coups et à faire des paris osés - comme le fait de changer d'entraîneur - est par ailleurs légendaire. Lorsqu’il a par exemple recruté un jeune Camerounais nommé Pascal Siakiam, en 2016, les observateurs NBA étaient pour le moins sceptiques.

Pascal Siakam, l’immense surprise

Le Camerounais Pascal Siakam.Mandatory Credit: Kyle Terada-USA TODAY Sports

De fait, lorsque le natif de Douala débarque dans la ligue, celui-ci est perçu comme un joueur aux capacités techniques et tactiques très limitées. Et pour cause : Pascal Siakam a commencé à pratiquer sérieusement le basket-ball vers l’âge de 15-16 ans…

De sa part, on s’attend davantage à une défense féroce qu’à des orgies en attaque. Et pourtant : depuis cette saison, le « Lion Indomptable » est titulaire chez les Raptors. Mieux : Siakam est devenu la deuxième arme offensive de Toronto, derrière Kawhi Leonard. Sans ses 19 points marqués en moyenne, par match, en phase finale (play-offs), la franchise canadienne ne serait pas parvenue à détrôner Golden State.

L'Hispano-Congolais Serge Ibaka.L'Hispano-Congolais Serge Ibaka.

Serge Ibaka, le guerrier

Durant ces play-offs, la défense assurée par Serge Ibaka aura également été précieuse. Le Congolais naturalisé espagnol a mené la vie dure aux attaques adverses. Avec son compatriote Marc Gasol, celui qui défend les couleurs de l’Espagne, a joué un rôle décisif durant les finales. Lors du 3e match, le natif de Brazzaville a ainsi contré six tirs adverses.

Serge Ibaka est donc devenu le premier Brazzavillois sacré champion NBA. À 29 ans, celui qu’on surnomme « Air Congo » connaît enfin la consécration en NBA, sous les couleurs de la franchise la plus africaine de la ligue