Le président du Conseil constitutionnel algérien démissionne

Le président du Conseil constitutionnel algérien démissionne

Le président du Conseil constitutionnel algérien, Tayeb Belaiz, a présenté mardi sa démission au chef de l'Etat par intérim Abdelkader Bensalah, rapporte l'agence de presse officielle APS qui cite un communiqué du Conseil.

Les manifestants qui demandent depuis le 22 février la fin du "système" réclamaient le départ de ce proche de l'ancien président Abdelaziz Bouteflika qui a lui-même démissionné le 2 avril sous la pression de la rue.

Des centaines d'étudiants ont encore manifesté mardi dans le centre d'Alger, forçant parfois les cordons de police, pour exiger également le départ d'Abdelkader Bensalah, ont rapporté des témoins.

Ils scandaient "Non à Bensalah !" et agitaient des drapeaux algériens sous le regard des policiers qui ne sont pas intervenus.

D'autres manifestations d'étudiants ont été signalées dans plusieurs villes comme Bouira, Boumerdès et Tizi Ouzou.

Vendredi dernier, des centaines de milliers de manifestants se sont rassemblés à Alger pour la huitième semaine consécutive afin de réclamer le départ des proches de l'ancien président.

Abdelkader Bensalah, président du Conseil de la Nation, la chambre haute du Parlement, a été désigné mardi dernier chef de l'Etat par intérim pour une période maximale de 90 jours.

Une élection présidentielle sera organisée le 4 juillet, veille de l'anniversaire de l'indépendance de 1962.

Mercredi, le chef d'état-major de l'armée algérienne, le général Ahmed Gaïd Salah, a assuré que la justice allait engager des poursuites contre "toute la bande" impliquée dans des affaires de corruption.

Le général a par ailleurs accusé sans le nommer l'ancien chef des services de renseignement Mohamed Mediene de s'immiscer dans le processus de transition.

"J'adresse un dernier avertissement à cet individu. Et, s'il persiste dans ses actes, des mesures juridiques fermes seront prises à son encontre", a-t-il averti.

Abdelaziz Bouteflika a limogé Mohamed Mediene en 2015 pour limiter les pouvoirs des services de renseignement, mais il est toujours considéré comme l'une des personnalités les plus influentes du pays. Certains le surnomment même "le Dieu de l'Algérie".