Signes de progrès à l'issue des négociations sino-américaines

Signes de progrès à l'issue des négociations sino-américaines
 Les négociations entre Pékin et Washington se sont terminées mercredi sur des signes de progrès sur des dossiers tels que les achats par la Chine de produits agricoles et énergétiques américains et d'accès au marché chinois.

La Chine s'est engagée à acheter "un montant substantiel" de produits agricoles et énergétiques, de biens manufacturés et de services aux Etats-Unis, ont déclaré mercredi les services du représentant américain au Commerce (USTR) à l'issue de trois jours de discussions commerciales à Pékin.

Dans un communiqué contenant peu de détails sur les résultats concrets de ces pourparlers, l'USTR explique que les deux parties ont débattu "des moyens de parvenir à l'équité, à la réciprocité et à l'équilibre des relations commerciales entre nos deux pays."

Les négociateurs américains et chinois ont aussi débattu des problèmes liés à la protection de la propriété intellectuelle et à la nécessité d'un accord de résolution des conflits commerciaux entre les deux premières économies mondiales, ajoute le communiqué.

Il s'agissait de la première session de négociations entre Pékin et Washington depuis que les présidents Donald Trump et Xi Jinping ont décidé début décembre d'une trêve de 90 jours dans la guerre commerciale opposant les deux premières puissances économiques de la planète.

La reprise lundi de ces négociations, qui ont été prolongées d'un jour, dope les marchés mondiaux depuis plusieurs jours, entretenant l'espoir que Washington et Pékin puissent enterrer la hache de guerre commerciale.

Les marchés ont brièvement réduit leurs gains, aux Etats-Unis comme en Europe, peu après la publication du communiqué américain mercredi avant de repartir de l'avant. Vers 17h00 GMT, le Dow Jones gagnait 0,45% et l'EuroStoxx 600 affichait un gain de 0,5% en clôture.

"Les opérateurs de marché sont conscients que des problèmes structurels persistent, et que beaucoup de questions doivent encore être résolues, mais l'ambiance générale est positive", indique David Madden, chez CMC Markets.

TRUMP PRÊT A RÉTABLIR LES TARIFS

Donald Trump, qui s'est fait le champion de "l'Amérique d'abord", a imposé des droits de douane sur des centaines de milliards de dollars d'importations chinoises pour contraindre Pékin à modifier toute une série de pratiques, de ses subventions à l'industrie jusqu'au piratage, en passant par la propriété intellectuelle. Pékin a répliqué par ses propres droits de douane sur des importations de biens américains.

Le président américain affichait depuis plusieurs jours son optimisme quant à l'issue des négociations. Il a affirmé à plusieurs reprises que les discussions se passaient "très bien".

Mais si aucun accord n'est trouvé d'ici au 2 mars, Donald Trump a promis de relever de 10% à 25% les tarifs douaniers sur 200 milliards de dollars de produits chinois, à un moment où la croissance économique chinoise marque un net ralentissement.

La délégation américaine à Pékin, conduite par le représentant adjoint au Commerce Jeffrey Gerrish, comprenait des sous-secrétaires des départements de l'Agriculture, du Commerce, de l'Energie et du Trésor, ainsi que des hauts responsables de ces ministères et de la Maison blanche.

Les négociateurs chinois étaient conduits par le vice-ministre du Commerce Wang Shouwen. Le vice-Premier ministre Liu He, l'un des principaux conseillers économiques du président Xi, a fait une apparition lundi.

Le China Daily a rapporté que la Chine était déterminée à mettre un terme à sa querelle commerciale avec les Etats-Unis tout en assurant que Pékin ne ferait pas de "concessions déraisonnables" et que tout accord devait être équilibré.

Mardi matin, Pékin a autorisé l'importation de cinq cultures génétiquement modifiées pour la première fois depuis 18 mois, une décision perçue comme un "geste de bonne volonté" par des représentants du secteur agricole américain.

L'autorisation de ces OGM en Chine était une demande de l'administration Trump dès son installation au pouvoir au début 2017.