Le chef de la diplomatie grecque a démissionné

Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a accepté mercredi la démission de son ministre des Affaires étrangères, Nikos Kotzias, et assumera son intérim à la tête de la diplomatie grecque.

Le départ du chef de la diplomatie, révélé d'abord par la chaîne de télévision Skai TV, intervient sur fond de tensions avec son collègue de la Défense, Panos Kammenos, sur l'accord censé mettre un terme au litige entre la Grèce et l'ancienne république yougoslave de Macédoine (FYROM).

Cet accord signé en juin, dont Kotzias a été le principal architecte côté grec, prévoit que la FYROM va se renommer Macédoine du Nord, évitant toute confusion possible avec la province grecque de Macédoine.

Mais le compromis a été fragilisé par le référendum organisé le 30 septembre dernier en Macédoine: les électeurs ont certes validé le changement de nom, mais leur participation a été insuffisante pour valider la consultation et ratifier l'accord.

Le gouvernement de Zoran Zaev a dû modifier ses plans et a soumis le texte la semaine dernière au Parlement, où il n'est pas assuré de réunir la majorité qualifiée des deux tiers nécessaire.

En Grèce aussi, l'accord fait des remous. Panos Kammenos, chef du parti souverainiste des Grecs indépendants (ANEL), a annoncé début juillet qu'il bloquerait l'adoption de la loi de ratification de l'accord. Sans les voix des députés du parti du ministre de la Défense, Alexis Tsipras n'aura pas de majorité et devra se tourner vers des élus indépendants

Les médias grecs se sont fait l'écho mercredi d'un vif échange entre Kotzias et Kammenos durant le conseil des ministres de la veille.