BRUNO KAPANDJI

BRUNO KAPANDJI

BRUNO KAPANDJI

Au service de la République, compétent, expérimenté et dynamique. Il  est chargé de mission  du Président  de la République Joseph Kabila et pilote avec efficacité l’Agence pour la promotion, le développement et la mise en œuvre du projet hydroélectrique Grand Inga (ADPI-RDC). M. Bruno Kapandji  est l’invité du magazine Diplomat investissement et a bien voulu nous accorder l’entrevue qui suit.

«Inga au cœur du développement de la RDC et du continent»

Diplomat investissenet: L'énergie de la R.D.Congo est un enjeu lié à sa croissance par le développement de la production électrique. Quels sont, selon vous, les partenariats innovants attendus ?

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Bruno Kapamdji, Chargé de Mission du Chef de l’État en charge de l’Agence pour le développement et la promotion du Grand Inga (ADPI-RDC)

Bruno Kapandji: La Stratégie du développement du secteur de l’électricité au Congo est basée sur la loi relative à la libéralisation du secteur de l’électricité. Elle détermine les partenariats innovants notamment les modes PPP (Partenariat Public-Privé), BOT (Build, Operate and Transfert), concession…

D’autres textes légaux sectoriels existants, notamment la loi N° 14/11 du 17 juin 2014, relative au secteur de l’électricité confortent cette stratégie  dans son article 35, en énumérant les régimes juridiques concernant l’exercice des activités du secteur de l’électricité à savoir : la concession, la licence, l’autorisation, la déclaration et la liberté.

Le projet Inga 3 nécessite une intense mobilisation de l'investissement, de l'initiative privée en accompagnement et une participation de partenariats publics-privés, Excellence Monsieur le Chargé de Mission. Qu'en pensez-vous ?

Cet aspect fait partie des missions de l’ADPI-RDC qui est en fait, une Agence de Promotion. A ce sujet, l'ADPI-RDC a mis en place et exécute une politique dont l’objectif est de fédérer les partenaires et les investisseurs publics et privés, à promouvoir et à réaliser ce projet avec la République Démocratique du Congo.

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Bruno Kapandji en réunion de travail avec les developpeurs du projet Inga III

Quels sont les enjeux futurs pour une Organisation Stratégique de Puissance Publique comme l'Agence pour le Développement et la Promotion du projet Grand Inga ?

L'ADPI-RDC est membre de Global Energy Interconnection Development and Cooperation Organization (GEIDCO), organisation d’une vision d’interconnexion continentale de la distribution de l’électricité. Cette organisation créée sur l’initiative du Président chinois Xi Jinping a pour objectif d’interconnecter les systèmes d’énergie renouvelable du monde entier à travers un réseau unique.

Comment faire émerger la classe moyenne Congolaise dans le projet Inga 3 et également de plus larges marchés à même de booster l'économie de la R.D.Congo par l'industrie énergétique ?

En tant que projet industriel, Inga 3 offre à tous les opérateurs socio-économiques et financiers des opportunités de gagner des marchés pour des affaires rentables et durables en République Démocratique du Congo  et dans les pays partenaires. Particulièrement, en ce qui concerne les opérateurs nationaux, la loi sur les marchés publics qu’ADPI-RDC aura à appliquer, garanti à ces opérateurs des opportunités qui profiteront à la classe moyenne congolaise.

Quel est son potentiel en matière d'emplois ?

Le nombre d’emploi projeté est de 15 000 à 20 000 emplois directs et plus de 80 000 indirects et induits.

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Signature d’accord d’adhesion de l’ADPI comme membre de Global Energy Interconnection Development and Cooperation Organization (GEIDCO)

Les potentiels intervenants attendent la promulgation de la loi sur Inga, Excellence Monsieur le Chargé de Mission.  Quelles sont les grandes articulations de celle-ci pour ce qui est des investissements privés ?

La Loi Inga a été transmise par le Gouvernement au Parlement pour examen et vote lors de la session de septembre. Elle vise à confirmer la propriété du site d’Inga au peuple congolais et son leadership dans le développement du projet Grand Inga, d’une part, elle garantit la sécurité financière, économique, sociale et diplomatique des partenaires, d’autre part. Elle met en place une fiscalité particulière et incitative qui consolide la rentabilité et la crédibilité du projet.

Qu'est-ce qui explique cette lenteur pour aboutir au lancement du projet Inga 3 ?

Il n’y a pas de lenteur dans la préparation du projet, mais la complexité de ce projet exige la mise en commun des options techniques, financières, commerciales de plusieurs intervenants au travers des études approfondies et des contrats, mutuellement avantageux pour la République Démocratique du Congo et  ses partenaires.

Très concrètement Excellence Monsieur le Chargé de Mission. Qu'en est-il des développeurs ?

A ce jour, après un long processus, l'ADPI-RDC a demandé aux deux candidats développeurs qui ont accepté de mettre en place :

a. Un consortium unique ;

b. Un projet unique de 11 GW ;

c. Un prix planché unique ;

d. La mobilisation de financements nécessaires ;

e. Le démarrage du projet dans les meilleurs délais possibles.

D’ici peu, l’ADPI-RDC annoncera le calendrier précis de toutes ces actions.

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Bruno Kapandji, Chargé de mission du Chef de l’État et M. Liu Zhenya, Président Global Energy Interconnection Development and Cooperation Organization (GEIDCO)


Aviez-vous pris des dispositions pour des consultances technique, juridique et financière ?

Actuellement, l'ADPI-RDC dispose d’un noyau d’Experts nationaux qui maitrisent le processus d’exécution de ce projet.  Il est appuyé également par les Experts des institutions légales de la RDC, le Groupement de Cabinet Conseil Orrick-Lazard-Tractebel (OLT) ainsi que par les Experts de la République d’Afrique du Sud, de la Banque Africaine de Développement et de l’Union Africaine.     


DOSSIER


PROJET GRAND INGA

Au cœur du  développement du continent

Électricité pour TOUS : une solution pour éclairer (enfin) l’Afrique

L’Afrique constitue la région du monde la moins desservie en énergie électrique, alors que ce continent enregistre une forte croissance démographique.  Dans la perspective de 2,4 milliards d’habitants en 2050, contre seulement 1,2 milliard en 2017, le développement des sources d’énergie durables s’avère tout aussi indispensable qu’urgent.

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Les chiffres sont éloquents : un Africain sur trois – soit 600 millions d’individus – n’a pas accès à l’électricité. Dans le domaine des affaires, on évalue à environ 10 millions le nombre de petites et moyennes entreprises privées de cette énergie. L’accès à l’électricité devient dès lors un enjeu stratégique compte tenu des pressions démographiques et des préoccupations relatives à l’émergence économique des pays africains. Pour faire face aux besoins en perspective, l’Afrique devrait produire 7 000 MW supplémentaires par an, alors qu’aujourd’hui, elle peine  à générer plus de 1 000. Le potentiel en présence en République Démocratique du Congo et plus particulièrement celui du site hydroélectrique d’Inga, constituerait une réponse concrète aux besoins de développement du continent africain.

En effet, la République Démocratique du Congo dispose d’un potentiel évaluée à 100 000 MW dont 44 000 dans le site d’Inga. Ceci représente deux fois la puissance installée du grand barrage chinois des Trois Gorges.Il peut fournir de l’électricité de l’Afrique du Sud à l’Égypte.

Après la mise en śuvre de deux premières phases destinées à répondre aux besoins strictement locaux, l’aménagement du site d’Inga III et son interconnexion avec des pôles majeurs de croissance du continent ne sont pas seulement indispensables mais plutôt stratégiques pour la libération du potentiel global de développement de ce continent.

C’est de la République Démocratique  que pourrait venir la meilleure solution au problème de déficit énergétique qui plombe la croissance économique du continent. Son potentiel représente 37% de celui de tout le continent et près de 6% du potentiel mondial. Le site d’Inga représente à lui seul 44% de ce potentiel. Ainsi, s’investir à la réalisation du barrage d’Inga, c’est contribuer à paver la voie vers  une solution efficace et durable au problème de déficit énergétique du continent.

Le coût de matérialisation du projet d’Inga III  et plus tard, celui du Grand Inga, étant estimés respectivement à 12 et 80 milliards de dollars américains. Ces deux projets offrent une perspective de développement durable, en tant que source d’énergie renouvelable et la moins chère d’Afrique et, de surcroît, la plus propre (avec une empreinte carbone minime, voire nulle).

       Dans le but  de mieux contrôler le risque de trésorerie, les milieux financiers ne garantissent l’investissement dans un projet de l’envergure d’Inga qu’en cas de sérieuses évidences d’une demande solvable. Ainsi, des rounds de négociation engagées avec des pays en proie à des déficits énormes d’électricité, le Gouvernement de la République Démocratique du Congo  avait signé un accord de partenariat dans lequel l’Afrique du Sud s’engagé  à acheter 2 500 MW produits par Inga III. Le reste de la production, soit 2 300 MW, est réservé au réseau congolais, exploité par la Société nationale d’électricité (SNEL), pour les populations (1 000 MW), ainsi que les opérateurs miniers (1 300 MW) dont la production est limitée par le manque d’énergie disponible.

      Le Gouvernement Congolais négocie d’autres contrats avec le Nigéria pour 3000 mégawatts et de l’Égypte pour 8000 mégawatts qui proviendraient du Grand Inga.


Politique énergétique de la République Démocratique du Congo

Vision et diagnostic

Faire de la République Démocratique du Congo une puissance énergétique et environnementale afin de fournir à tout congolais et à l’industrie une énergie fiable et bon marché. Le  potentiel hydroélectrique de la République Démocratique du Congo est évalué à plus de 100 000 MW, le contraste est énorme entre ce potentiel est la capacité installée qui n’est que de 2 500 MW, soit 2,5 %. Le taux d’accès de la population à l’énergie électrique est de 20 % alors que la moyenne africaine est de 40 %.

Objectifs 
Objectif global du Gouvernement

Doubler le taux d’accès de la population à l’électricité et à l’eau potable d’une part, garantir la fourniture de l’énergie électrique nécessaire à l’industrialisation du pays et exporter le surplus.

Objectifs spécifiques basés sur trois cibles (Clients/Consommateurs)

Pour la population en milieu rural et petite industrie :Accroître le taux de desserte en électricité à travers la construction des microcentrales hydroélectriques parmi les 780 sites hydroélectriques répertoriés à ce jour sur l’ensemble du pays et consignés dans l’atlas des énergies renouvelable de la République Démocratique du Congo ;


Pour la population en milieu urbain et l’industrie manufacturière :réhabiliter et construire des centrales hydroélectriques de moyenne puissance avec les lignes associées et des systèmes efficaces de distribution électrique, d’une part, et améliorer la gestion technique, financière, commerciale et administrative d’autres part (efficience et efficacité);

Pour les industries extractives et de transformation : exploiter le potentiel hydroélectrique de grande puissance, en priorité les 42 000 MW du site d’Inga. Stratégies
- Inventorier et étudier tous les sites potentiels ;
- Planifier et programmer les projets en fonction de la demande ;
- Créer de structures d’exécution et de contrôles ;
- Fixer les budgets et leur mise en œuvre.


Cadre légal de référence

1. Loi  n° 14/011 sur la libéralisation du secteur de l’électricité promulguée en juin 2014 ;
2. Loi Inga régissant la gestion du site et établissant une fiscalité attractive pour toutes les phases ultérieures du développement du site d’Inga. a) Structure de gestion du projet Grand Inga : Agence pour le Développement et la Promotion du projet Grand Inga « ADPI-RDC »

PRESENTATION DU PROJET GRAND INGA

Contexte historique

La découverte documentée du site d’Inga est attribuée à un explorateur britannique, le capitaine J.K. TUCKEY. De passage par ce site spectaculaire en 1816, il s’enquiert de  son nom auprès des paysans, près de la localité d’Isangila. À la question « What is the name of this place ?», il nota la réponse INGA, une transcription erronée de YINGA, lequel signifie pourtant « OUI ». Tuckey fut ainsi le premier explorateur à mentionner la région dans ses relations de voyage.

C’est d’abord dans le but de réaliser une bonne voie de communication que le Colonel Belge Pierre VAN DEUREN envisagea la construction de sept barrages afin de faciliter la montée des navires, de l’océan jusqu’au Stanley-pool. Secondairement, il préconisa l’équipement de deux groupes de centrales hydroélectriques pour assurer l'électrification de la contrée et du chemin de fer.  Le colonel sous-estima , répartis .

Caractéristiques du site d’Inga

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- Hauteur de chute : 150 m sur une distance de 8 km :

- Site situé dans des vallées naturelles surplombées des collines rocheuses sèches ;
-  Débit moyen du fleuve : ± 40 000 m3/s o Potentiel hydroélectrique : 44 000 MW



Événements

Historique et contexte
2004 : Obtention de l’assistance technique de la Banque mondiale et de l’USAID pour produire le schéma directeur et le code du marché d’électricité de l’Afrique centrale dont la décision d’adoption était signée au nom de ses pairs par le Président Joseph KABILA KABANGE en sa qualité de Président en exercice de la CEEAC .
2005 : Le Gouvernement Congolais avait  décidé d’exploiter le site hydroélectrique d’Inga pour industrialiser la République Démocratique du Congo  et l’Afrique.

Pour ce faire, des actions suivantes ont été menées ;

Carte 2 : Le site d’Inga en République Démocratique du Congo

2006 : Le Président de la République Joseph Kabila décide de démarrer le processus de construction de la centrale Inga 3 2008 : Obtention en 2008 de l’assistance de la BAD pour la préparation du projet ;

2011 : Recrutement d’un groupement des conseillers juridiques (Orrick Herrington & Sutcliffe), financiers (Banque Lazard & Frères) et techniques (Tractebel-engie)
2013 : Publication des résultats de l’étude de faisabilité du développement optimal du site d’Inga et des réseaux associés réalisée par le groupement AECOM-EDF, étude financée par la Banque Africaine de Développement (BAD) ; (Principaux résultats de l’étude au plan Technique, Commercial, Financier (coût) et de gestion).

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Électricité pour TOUS

2013 : La BAD octroie à la République Démocratique du Congo  une assistance technique et financière à la préparation de la mise en śuvre du Projet 
2014 : Structure physique d’exploitation du site d’Inga - Option de réaliser le projet en 6 phases : Inga 3 à Inga 8, chacune économiquement rentable. Inga 3 étant la première phase du projet Grand Inga : La Banque mondiale (BM) rejoint la BAD dans le projet d’assistance technique à travers une assistance technique et financière 
2015 : Le Président de la République crée au sein de son Cabinet un service spécialisé en charge du projet Grand Inga
2016 : La BM annule son projet d’assistance technique suite au changement de leadership du Projet qui lui revenait : Projet Grand Inga

 Principaux résultats des études de faisabilité - Technique - Commercial - Financier Décision de réaliser le projet Inga 3 en BOT par un concessionnaire qui aura pour mission devant s’engager à : i. Mobiliser le financement ; ii. Créer une société de projet à capitaux mixtes publics et privés, nationaux et internationaux ; iii. Signer avec le gouvernement un contrat de concession ; iv. Exécuter les travaux ; v. Prendre en compte les aspects sociaux et environnementaux liés à toutes les structures du projet ; vi. Exploiter les infrastructures ; vii. Commercialiser l’énergie produite ; viii. Rembourser les crédits et payer les actionnaires et les redevances dues à l’Etat. ix. Coopérer avec ADPI-RDC pour la gestion du projet jusqu’à la fin de la concession

2011 : Atelier national préparatoire au lancement de l’étude de développement du site d’Inga le 27 janvier au Grand Hôtel de Kinshasa 03 Mai : Envoi du Mémorandum d’Informations sur le Projet (« MIP ») aux Développeurs présélectionnés Le 12 novembre 2011 a eu lieu la signature du protocole d’entente entre le Gouvernement de la République Démocratique du Congo et le Gouvernement de la République d'Afrique du Sud  en ce qui concerne le projet du Grand Inga, sous le patronage de leurs Excellences les Présidents Joseph KABILA et Jacob ZUMA.


Politique énergétique de la République Démocratique du Congo

Objectif spécifique basé sur quatre Clients -

Consommateurs cibles
1 Population en milieu rural et petite industrie
Moyens
Construction des microcentrales hydroélectriques parmi les 780 sites hydroélectriques répertoriés
2 Population en milieu urbain et l’industrie manufacturière
Moyens
 Réhabilitation et construction des centrales hydroélectriques de moyenne puissance
3 Industries extractives et de transformation
Moyens
Développement du Grand Inga
4 Sous-région
Moyens
Développement du Grand Inga et commercialisation de l’énergie produite

Lignes transfrontalières à Haute Tension existantes :

Ligne 220 kV RDC – Congo
- Lignes 70 kV et 110 kV RDC - Burundi et Rwanda
- Ligne 220 kV RDC – Zambie
- Inga-Kolwezi (THTCC de 1800 km

Lignes transfrontalières à Moyenne Tension existantes :

Ligne 6,6 kV RDC – Centrafrique
Ligne 15 kV RDC – Angola
Ligne 15 kV RDC – Rwanda
Ligne 15 kV Burundi – RDC
Lignes MT RDC – Zambie

Aspects environnementaux et sociaux, comparaison avec les grands barrages du monde

OUVRAGE

PAYS


PUISSANCE INSTALLÉE (MW)

TERRES ÉMERGFÉES (km)

POPULATION DÉPLACÉE

Trois Gorges

Chine


22 500


632

1 300 000

Itaipu

Brésil & Paraguay

14 000

1 540

112 000

Guri


Venezuela


10 235


6 653

2 047

Atatürk


Turquie


2 400


1 200

72 000

Inga 3


RDC


10 000 à 12 000

170

37 500

Grand Inga

RDC


44 000


170

37 500











LE PROJET INGA 3

Caractéristiques

-Puissance: 10 à 12 GW, dont 98% garantie toute l’année  Barrage du fleuve, niveau de retenue de l’eau : 210 m asl
-Barrage principal (env, 1,km de long en BCR) sur la rivière Bundi abritant les centrales
Image title-Coût:  environ 12 milliards USD sans les lignes
-Fourniture de l’énergie à la République Démocratique du Congo , la République d'Afrique du Sud  et d’autres pays de SAPP
-Négociations en cours avec le WAPP .Support pour le GEI africain et nœud majeur
-Opportunités d’augmentation des revenus des habitants de la République Démocratique du Congo
- Emplois directs, indirects et induits : plus de 10 000.

Le Président de la République et le Gouvernement de la République Démocratique du Congo  ont fait du projet Inga 3 :
- Une priorité pour l’industrialisation de la République Démocratique du Congo  et celle de l’Afrique,
- Une opportunité d’intensifier l’intégration et la coopération régionale et internationale,
- Une des solutions pour créer des emplois, augmenter les revenus et protéger les forêts,
- Une opportunité donnée aux banquiers, aux industriels et à différentes entreprises nationales et internationales pour y investir.

Inga III : l’étape transitoire vers le Grand Inga

La réalisation de la centrale hydroélectrique Inga III, selon le gouvernement de la République Démocratique du Congo, nécessite une enveloppe globale de 12 milliards USD sans transport. Selon l’étude de préfaisabilité que nous nous sommes procurés, la centrale aura une puissance installée de 10 à 12  MW.

La hauteur de la chute sera de 70 mètres, les conduites d’amenées d’eaux auront 13 mètres de diamètre et une longueur de 6700 mètres, avec 16 tunnels. Son débit sera de 6600 m3 par secondes.

Ainsi, Inga III permettra d’augmenter les exportations d’électricité jusqu’à 20 TWh, contre 2 TWh actuellement. Il pourrait générer des revenus annuels de plus plusieurs milliards USD.

Inga III, pour la République Démocratique du Congo  ou pour l’Afrique australe ?

La mise en exploitation du barrage d’Inga III devrait donc engendrer des retombées bénéfiques, essentiellement pour les populations locales et la communauté nationale. Les industries minières, industries locales de transformation, manufacturières et agroalimentaires pourront également bénéficier des opportunités de relance qu’offre la mise en service d’Inga III.


État d’avancement du Projet

Février 2016 : ADPI-RDC a produit et envoyé un dossier d’appel d’offres à l’attention des candidats concessionnaires;
Septembre 2016 : Soumission des dossiers d’offre par deux consortiums candidats restés en lice à savoir Chine d’Inga 3, dont le leader est la société chinoise « China Three Gorges international  corporation (CTGI) »  et ProInga dont le leader est la société espagnole «Cobra ».

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La composition exhaustive de chacun des consortiums se présentent comme suit :
1. Chine d’Inga 3 :
China Three Gorges international  corporation (CTGI); State Grid International Development limited (SGID); Power Construction Corporation of China, Ltd (PowerChina); Changjiang survey, Planning, Design and research Co., Ltd (CSPDR) ; China Gezhouba Group Co., Ltd (CGGC) ; Dongfang Electric Corporation (DECLTD)

2. ProInga : Cobra; AEE Power; Andritz; Andrade Gutierrez; China National Electric Engineering Co., Ltd (CNEEC) ; Eletrobras; Incisa; Macquarie; MWH Global; Trans Afrique Projets; Willis ; Herbert Smith Freehills ; Paramount ; Trans Africa Forwarding; WBHO, Stefanutti, Murray & Roberts and Aveng Africa

Mars 2017 : analyse de chacune des offres avec comme constats :

Conformément aux besoins de la République Démocratique du Congo , la République d'Afrique du Sud,  d’autres clients tels que le Nigeria et l’Egypte, la puissance installée du projet Inga 3 est portée de 4 800 MW à plus de 10 000 MW par chacun des candidats ; ii. Durée des travaux : 5 à 6 ans pour livrer les premiers MWh.

Au vu des éléments d’analyse des offres et en vue de respecter le délai commercial et les engagements du traité RSA/RDC signé en octobre 2013, la République Démocratique du Congo avait décidé en juin 2017, de réunir les deux candidats en un seul consortium appelé à déposer une offre unique optimisée.

Aspects commerciaux 

La commercialisation de l’énergie d’Inga 3 avec la RSA sera encadrée par le traité signé entre les deux pays en octobre 2013. La satisfaction des besoins de tous les clients : Société Nationale d’Électricité (SNEL), sociétés minières du Katanga, la RSA, pays de la SADC et autres pays de l’Afrique australe sera pris en compte. Avec une production initiale de 4 800 MW, les trois clients se sont vus attribuer     2 500 MW pour la RSA, 1 300 MW pour l’industrie minière de la région du Katanga et 1 000 MW pour Image titlela SNEL. Cette répartition sera adaptée face à une production de plus de 10 000 MW car une nouvelle allocation rationnelle et optimale sera faite entre les trois premiers clients et les nouveaux clients nationaux et régionaux en tenant comptent des intérêts de la RDC.  Au niveau régional, un protocole d’accord commercial a été signé au Caire en 2016 entre ADPI-RDC et l’autorité économique du canal de Suez de l’Égypte d’une part et un autre protocole d’accord est en préparation entre ADPI-RDC et l’acheteur Nigérian pour une possible livraison de 3 000 MW.

Coût estimatif du projet

Suivant le rapport de l’étude de faisabilité disponible à ce jour, le coût estimatif du projet Inga 3 est de 12 milliards de dollar américain pour les infrastructures de production et de 2 à 3 milliards pour les infrastructures de transport soit 14 à 15 milliards d’USD. Le coût de revient du kWh d’Inga 3 au site de production, sera le plus bas d’Afrique.

ETAT DE PREPARATION : ACTIONS REALISEES ET A REALISER

Février 2016

L'ADPI-RDC a produit et envoyé un dossier d’appel d’offres à l’attention des candidats concessionnaires.
Septembre 2016

Soumission des dossiers d’offre par deux consortiums candidats restés en lice à savoir Chine d’Inga 3, dont le leader est la société Chinoise « China Three Gorges international  corporation (CTGI) » et ProInga dont le leader est la société espagnole «Cobra »
Mars 2017

Analyse de chacune des offres avec comme constats sur les deux offres : *Optimisation de la puissance installée de 4800 MW à plus de 10 000 MW pour répondre aux besoins du pays et de la sous-région et des pays demandeurs tels que le Nigeria. Cette augmentation de la puissance conduit à un prix du kWh bon marché en Afrique *Durée des travaux : 5 à 6 ans pour livrer les premiers MWh



Juin 2017

ADPI-RDC demande aux deux candidats de fusionner, créer un consortium unique et de déposer une offre unique optimisée

Décembre 2017 Envoi du contour du Projet par le consortium unique avec caractéristiques : Technique : puissance installée de 10 000 MW; 5 à 6 ans pour livrer les premiers MWh.

De Janvier 2018 à ce jour

Sur le plan managérial : existence de l’Agence gestionnaire du Projet Grand Inga Sur le plan Structurel : processus de création du consortium unique par les deux candidats Sur le plan Technique : préparation des plans d’exécution du Projet et des éléments constitutifs de la société de projet; Sur le plan Commercial : Clients internes à la République Démocratique du Congo : Société Nationale d’Életricité; les miniers et la zone économique spéciale Clients externes à la République Démocratique du Congo  :Confirmation des achats d’énergie avec la RSA et discussions en cours avec le Nigeria et l’Égypte. Le prix d’achat du kWh est calculé pour être le plus bas en Afrique; Sur le plan Juridique : travaux en cours au parlement sur la loi Inga; Sur le plan promotionnel : soutien de l’Afrique (UA, BAD,…), de l’Europe, de l’Asie et de l’Amérique Préliminaires : avancée dans le processus de construction d’un port en eaux profondes à Banana et d’un nouvel aéroport à Kinshasa. Sur le plan opérationnel : à ce jour, l'ADPI-RDC examine le contrat de collaboration exclusive avec les candidats.

Le Grand Inga, un projet à la dimension du continent

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L’aménagement du barrage de Grand Inga permettra,  à terme, d’exporter rapidement 20000 MW, dont 3000 vers le Nigéria, 4500 vers l’Afrique australe et près de 10000 MW vers le groupe Tchad-Soudan-Égypte. Ce dernier pays escompte importer quasiment les 2/3 de la puissance prévue. Les caractéristiques retenues pour l’ouvrage à construire ont de quoi impressionner. Même les ingénieurs chinois blasés par la présence en leur pays de l’immense barrage hydroélectrique des Trois Gorges, s’inclinent devant le gigantisme du projet.


Un prix de revient très compétitif

Le principal atout du projet, soulignent les experts, c’est justement qu’il produira de l’énergie propre et bon marché. Pour ses concepteurs, ce projet est une aubaine, tant pour le pays hôte que pour les potentiels clients. Par exemple, le prix de revient de l’électricité produite serait inférieur à la moyenne mondiale, ce qui rend sa commercialisation compétitive sur des longues distances donc, en Afrique du Sud, au Nigeria et même en Égypte. D’autre part, une fois mis en place, le projet Inga aura une production électrique constante, car quel qu’il soit, le débit du fleuve qui varie de quelque 25 000 à 75 000 m3/s permettra aux turbines de tourner à un régime constant. Enfin, explique cet expert, l’autre avantage est que l’équipement du site, ainsi que les investissements, peuvent se faire progressivement : « Les ouvrages de génie civil y sont relativement modestes: en effet pour retirer une production annuelle de 1 million de kWh, on ne devrait mobiliser que 52 m3 de béton (ou équivalent) alors que sur les meilleurs sites mondiaux on atteint 250 à 1 000 m3. Il en résulte un coût d’investissement très bas, de 340 à 700 USD/kW selon le stade d’équipement », analyse le Bureau d'Études Industrielles Énergies Renouvelables et Environnement.

Les autoroutes de l’énergie

Autant que le gigantisme du barrage et de ses centrales, le réseau de transport projeté est tout aussi impressionnant : il est prévu la construction de près de 15 000 km de lignes de transport d’énergie à très haute tension (THT), dénommés « Autoroutes de l’électricité au départ du site d’Inga », pour alimenter les pays clients : selon les étude menées par la banque africaine de développement qui finance les études de faisabilité, la liaison « THT » RD Congo-Égypte longue de 5300 km avec une tension de 800 kV en courant continu couterait 5,7 milliards USD permettant au passage d’alimenter le Soudan, la République centrafricaine et le Tchad. Quant à la liaison « THT » de 1400 km entre la RDC et le Nigéria, via le Congo, le Gabon et le Cameroun, elle fait l’objet d’un accord entre le Lagos et Kinshasa, avant même la construction du barrage. La liaison RD CONGO-Zambie-Zimbabwe-Afrique du Sud, longue de 3676 km fera simplement l’objet d’un renforcement, car des lignes de transport existent déjà, tout comme pour la liaison RD Congo-Angola-Namibie-Afrique du Sud longue de 2734 km de ligne à 800 kV avec une capacité de transit de 3500 MW.


RENTABILITÉ IMPORTANTE ET intérêt du GLOBAL ENERGY INTERCONNEXION

C’est assurément son grand potentiel de rentabilité qui motive l’intérêt de nombreuses structures (plusieurs investisseurs pour le financement de ce projet qui va mobiliser plus 80 milliards de dollars au bas mot.

Preuve de l’intérêt croissant du projet, il y a l’arrivée d’une méga structure de transport et distribution de l’énergie dans le monde. L’ONG Chinoise GLOBAL ENERGY INTERCONNECTION prévoit d’ici 2050  mettre en place un vaste système de réseaux électriques propres, durables et sûrs reliant l’Asie, l’Afrique, l’Europe, l’Amérique du Sud et du Nord. Sa méthode ? Déployer des lignes à Ultra‐Haute Tension (UHV), partout dans le monde. Celles‐ci permettent, en effet, de réduire drastiquement les pertes d’électricité lors des échanges.

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C’est lors de la conférence internationale 2016 sur l’Interconnexion énergétique mondiale (GEI ou Global Energy Interconnexion), que Liu Zhenya a présenté son plan planétaire de réseau de transport d’électricité.

Avec deux milliards de personnes en plus attendues au cours des 25 prochaines années et une augmentation de la demande d’électricité de 90%, le besoin d’innovation se fait de plus en plus oppressant. Un projet pharaonique pour un enjeu qui l’est tout autant donc.

L'initiative énergétique proposée par la Chine, Global Energy Interconnection (GEI), apporte la possibilité de stimuler le développement socio‐économique en Afrique, selon le président de l'Organisation mondiale de développement et de la coopération en matière d'interconnexion énergétique, Liu Zhenya.

C’est en 2015 que  la Chine a proposé l'initiative GEI en vue de répondre aux demandes mondiales en électricité avec des solutions propres et vertes.

A la conférence d'Addis‐Abeba, M. Liu a souligné la nécessité de travailler main dans la main pour les interconnexions énergétiques africaines, avec le renforcement de la communication et un consentement commun, et d'apporter la contribution nécessaire au développement durable. "La GEI est une plate‐forme d'infrastructure sur laquelle l'énergie propre peut

être développée, transmise et utilisée massivement dans le monde entier", a‐t‐il affirmé. M. Liu a également noté que l'interconnexion énergétique africaine est la clé de la transition énergétique et du développement durable en Afrique. Il a ajouté que le développement de l'énergie durable en Afrique appelle à une énergie propre et à l'interconnexion énergétique africaine.

La Chine prévoit de construire un réseau électrique global et 100 % vert, selon Liu Zhenya, patron de la State Grid Corporation of China, l’un des plus grands opérateurs énergétique au monde.

L’idée est tributaire du développement d’un réseau ultra‐haute tension fonctionnant à plus de 1.000 kilovolts AC et 800 kilovolts DC sur des milliers de kilomètres. Ils envisagent l’interconnexion des réseaux entre les régions, les nations et les continents avec une capacité supérieure à 10 gigawatts.

L’objectif déclaré de GEIDCO est de relier les réseaux électriques pour répondre aux besoins mondiaux d’énergie par la production d’électricité à partir des énergies renouvelables. L'Afrique possède près de 12 % du potentiel mondial hydroélectrique, mais avec sa capacité totale installée de 34 gigawatts, elle ne représente qu'environ 3 % du total mondial. Cela signifie que le continent n'exploite son potentiel technique qu'à hauteur de 10 %, le plus faible au monde. Alors que la République Démocratique du Congo ( R.D.Congo) peut produire 42 % du potentiel africain. Et tout le monde est unanime le seul projet d'Inga en République Démocratique du Congo peut fournir de l'électricité à la moitié de l'Afrique.