Theresa May promet des investissements britanniques en Afrique

Theresa May promet des investissements britanniques en Afrique

La Première ministre britannique Theresa May a assuré mardi que son pays deviendrait le plus gros investisseur du G7 en Afrique d'ici 2022.

Le Royaume-Uni utilisera son budget consacré au développement non seulement pour réduire la pauvreté, mais également pour créer un environnement durable pour les investissements des entreprises britanniques en Afrique, a déclaré Mme May aux invités de l'ambassade britannique au Cap.

Mme May effectuait une visite de travail en Afrique du Sud, première étape de sa tournée dans trois pays du continent africain. Elle rencontrera le président sud-africain Cyril Ramaphosa plus tard mardi.

Mme May a déclaré que le Royaume-Uni investirait jusqu'à environ 5,2 milliards de dollars en Afrique, en se concentrant spécialement sur la création d'emplois pour les jeunes.

Avec 60% des Africains âgés de moins de 25 ans, la population jeune pourrait enrichir l'économie mondiale, mais doit être canalisée comme il faut, a-t-elle estimé.

"L'Afrique devra créer 18 millions de nouveaux emplois pour suivre le rythme de ses populations qui connaît un accroissement rapide", a expliqué Mme May.

Il va de l'intérêt du monde que ces emplois soient créés, a-t-elle ajouté.

"Si nous ne le faisons pas, l'impact économique et environnemental se verra à tous les coins du monde", a mis en garde la Première ministre britannique.

Cette dernière a également apporté son soutien à la réforme agraire controversée menée en Afrique du Sud, caractérisée par l'expropriation des terres sans indemnisation.

Le Royaume-Uni soutient la réforme agraire qui est légale et transparente et qui est menée via un processus démocratique, a affirmé Mme May.

Le Parlement sud-africain tend à amender la Constitution pour préparer l'expropriation des terres sans indemnisation. Cette initiative est très controversée, et la semaine dernière, le président américain Donald Trump a lui également exprimé son opposition face à cette mesure.

L'approche sud-africaine à la réforme agraire pourrait potentiellement dégager d'autres possibilités d'investissements en Afrique, selon Mme May.

La Première ministre a fait savoir que M. Ramaphosa et elle avaient discuté de ce sujet lors de la visite du président sud-africain en Grande-Bretagne en début d'année et en discutera de nouveau avec lui au cours de sa visite.

M. Ramaphosa a promis de poursuivre la réforme agraire légalement afin de ne pas entraver la production agricole et la sécurité alimentaire.

Mme May a salué les commentaires déjà formulés par M. Ramaphosa, gardant à l'esprit les aspects économiques et sociaux qu'ils impliquent.