Le Nigeria adopte une loi pour mieux lutter contre la corruption

Le Nigeria adopte une loi pour mieux lutter contre la corruption

Le Parlement nigérian a adopté mercredi une loi autorisant le service du renseignement financier (NFIU) à agir librement, sans intervention de l'Etat, pour aider les autorités à lutter contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme.

Le président Muhammadu Buhari doit encore approuver le texte, ce qu'il devrait faire.

Le NFIU devient un organisme indépendant autorisé à partager des informations avec ses homologues à l'étranger, et l'adoption de cette loi permet de supprimer la paperasserie qui ralentit les enquêtes sur les délits financiers.

Jusqu'à présent, le NFIU dépendait de la Commission nigériane contre les délits économiques et financiers (EFCC).

Le groupe Egmont - un réseau informel de 155 services de renseignement financier, dont Tracfin en France - a menacé d'expulser le Nigeria de son réseau s'il ne prenait pas des mesures visant à rendre le renseignement financier plus indépendant dans un pays touché par une corruption endémique.

Les membres du réseau Egmont ont insisté sur le fait qu'un rejet de telles mesures aurait conduit à des contrôles sur les transactions financières en provenance du Nigeria, dont les transferts de fonds et les paiements par carte de crédit, a-t-on appris de sources bancaires.

Les transactions bancaires supérieures au seuil autorisé sont envoyées automatiquement à la NFIU.