Trump veut investir 200 milliards de dollars dans les infrastructures américaines

Trump veut investir 200 milliards de dollars dans les infrastructures américaines

Donald Trump a dévoilé lundi un projet de rénovation des infrastructures américaines qu'il souhaite voir financé à hauteur de 200 milliards de dollars (163 milliards d'euros) sur dix ans par le Congrès.

Le président américain espère que ce projet entraînera 1.500 milliards de dollars d'investissements, qui seront cette fois financés par les Etats, les municipalités et le secteur privé.

S'il était mené à bien, ce programme, sur la route duquel se dressent de nombreux obstacles de l'aveu même de l'administration Trump, bouleverserait la politique de l'aménagement du territoire aux Etats-Unis.

Il pourrait également se traduire par une hausse des taxes, redevances et péages locaux.

Donald Trump en a fait l'une des priorités de l'année 2018 alors que se profilent à l'automne les élections de mi-mandat.

Il lui faudra toutefois obtenir le feu vert du Sénat où une majorité de 60 voix sur 100 sera nécessaire. Or, le Parti républicain n'y détient que 51 sièges, contre 49 occupés par les démocrates qui comptent bien faire entendre leur voix.

Le projet ne prévoit pas autant de financements fédéraux que ne le souhaitaient ces derniers, pas plus qu'il ne précise comment l'administration Trump entend financer les dépenses pour lesquelles elle sollicite le feu vert du Congrès.

"Le projet de Trump est un nouveau cadeau aux grandes entreprises et aux riches promoteurs au détriment des travailleurs américains, il ne répond pas aux besoins les plus pressants de notre pays en matière d'infrastructure", a réagi le Comité national démocrate.

Selon la Maison blanche, les propositions exprimées lundi sont avant tout une base de négociation.

Donald Trump devait rencontrer dans la journée plusieurs dirigeants locaux, dont les gouverneurs du Wisconsin, de Louisiane, de Virginie et du Maine.

Il est également prévu qu'il s'entretienne mercredi avec les leaders du Congrès avant d'aller en Floride, à Orlando vendredi, pour y vanter son projet auprès de la population.