ANGOLA: La marche des femmes du MPLA à l’ère Lourenço
Depuis le 28 septembre 2017, l’Angola connaît les membres du nouveau gouvernement avec à sa tête Joao Lourenço. Une équipe composée de trois ministres d’État, 28 ministres et 18 gouverneurs provinciaux. Des hommes et des femmes investis d’une mission suivant les préceptes du président animé vers un un objectif global : miser sur une économie plus diversifiée qui saura prendre le pas en quelque sorte à « l’ère dorée de l’or noir » et encaisser la chute de sa valeur et ses impacts collatéraux.
Avec l’arrivée de l’ancien ministre de la Défense aux commandes du Mouvement populaire pour la libération de l'Angola (MPLA), un vent de renouveau semble planer, d’abord par ce transfert de pouvoir post Dos Santos des 38 dernières années à Joao Lourenço. Certains plus pessimistes n’y voient à priori qu’un mirage de renouveau avec l’avènement de cet homme formé en tout point à l’idéologie du parti. Il n’en demeure pas moins qu’il marquera l’histoire angolaise en devenant le troisième président de la République angolaise depuis l’Indépendance de 1975, à la suite d'Antonio Agostinho Neto (1975-1979) et de José Eduardo dos Santos (1979-2017).
La diversification annoncée par Joao Lourenço passera indubitablement par une plus grande représentation des femmes sur l'échiquier social et politique. Il en a d’ailleurs fait mention publiquement, depuis sa nomination, évoquant la question de l’équilibre du genre, de l’atout des compétences de chacune à sa stratégie de développement pour les cinq prochaines années.
Et il a amorcé un virage pour le moins significatif, en hissant une dizaine de femmes au sein de son équipe où elle joueront un rôle prépondérant. Elles font partie intégrante du cycle de renouveau dont les prochains mois risquent d’être cruciaux dans le camp MPLA. Elles piloteront le gouvernail pour l’expansion de l’espace halieutique (Victória Francisco Lopes Cristóvão de Barros Neto, Ministre des Pêches et de Mer), l’essor des entreprises angolaises sur l’échiquier local et international (Bernarda Gonçalves Martins Henriques Da Silva, Ministre de l’industrie), le rayonnement intellectuel et technologique (Maria Do Rosário Bragança Sambo, Ministre de l’Enseignement Supérieur, Science, Technologie et Innovation). Elles porteront haut et fort la bannière des artistes et de l’identité du peuple par l’art et le beau (Carolina Cerqueira, Ministre de la Culture) d’une pédagogie bien ancrée (Maria Cândida Teixeira, Ministre de l’Éducation) et du dynamisme intergénérationnel de ses concitoyens (Ana Paula Sacramento Neto, Ministre de la Jeunesse et des Sports. Elles useront d’inventivité et d’initiatives pour favoriser la découverte du pays et l’ouverture de ses frontières aux voyageurs (Maria Ângela Teixeira De Alva Sequeira Bragança, Ministre de l’Hôtellerie et du Tourisme) et veilleront à l’entière préservation sociale (Sílvia Paula Valentim Lutucuta, Ministre de la Santé) et écologique du territoire (Paula Cristina Francisco Coelho, Ministre de l’Environnement). Elles ordonnanceront les règles de l'urbanisme et du logement des citoyens (Ana Paula Chantre Luna de Carvalho, Ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Habitation). Elles convieront les Angolaises et Angolais pour à la construction de l’Angola de demain (Victória Francisco Correia Conceição, Ministre de l’Action Sociale, Famille et Promotion de la Femme) et agiront sur le plein développement du plan stratégique 2017-2022 (Ana Maria De Sousa e Silva, Secrétaire du Conseil des Ministres.
Une délégation au féminin dont certaines ont déjà bénéficié d’une expérience au sein du précédent gouvernement Dos Santos. Autant de femmes d’influence qui se verront aux commandes du développement de projets audacieux, novateurs à l’échelle nationale, panafricaine et internationale, prêtes à s’aventurer sur la voie de la diversification économique et sociale envisagée par Joao Lourenço.
Voici les femmes de confiance du Président:
