Des élus du Congrès contre une remise en cause de l'accord iranien

Des élus du Congrès contre une remise en cause de l'accord iranien

Plusieurs personnalités du Congrès américain ont préconisé mercredi la mise en oeuvre stricte de l'accord sur le nucléaire iranien sans pour autant le remettre en cause.

Donald Trump doit dire d'ici dimanche si l'Iran est en conformité avec les engagements qu'il a pris en signant le Plan d'action conjoint commun (JCPOA), le nom officiel de l'accord signé à Vienne en juillet 2015.

Le président américain pourrait dévoiler sa décision vendredi à l'occasion de la présentation de sa nouvelle stratégie vis-à-vis de l'Iran, rapportent certains médias.

La Maison blanche n'a annoncé aucune date.

"Malgré les défauts de cet accord, je suis convaincu que nous devons aujourd'hui l'appliquer à la lettre", a déclaré le président républicain de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants, Ed Royce.

Comme pratiquement tous les républicains au Congrès, Ed Royce s'était opposé à l'accord de Vienne négocié par l'administration de Barack Obama il y a deux ans.

Le traité a été signé par l'Iran, les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la France, le Royaume-Uni, l'Allemagne et l'Union européenne.

Plusieurs élus démocrates étaient également hostiles à ce pacte, comme le représentant Eliot Engel. Mais ce dernier a déclaré mercredi que tuer le pacte serait commettre une "grave erreur", car l'accord est en vigueur et soutenu par les alliés des Etats-Unis et les autres puissances.

"Il nous faut travailler avec nos alliés et partenaires à un ordre du jour en commun qui obligera le régime iranien à rendre des comptes, et non pas séparer l'Amérique de nos plus proches amis à travers le monde", a-t-il dit devant la commission des Affaires étrangères de la chambre basse du Congrès.

Selon des fuites à la Maison blanche, Donald Trump, qui dénonce depuis des mois le "pire accord jamais conclu", ne certifiera pas l'accord et devrait transmettre le dossier au Congrès des Etats-Unis.

Les parlementaires américains disposeront alors d'un délai de soixante jours pour décider de l'opportunité de réinstaurer les sanctions qui ont été levées en échange des restrictions acceptées par Téhéran sur ses programmes nucléaires.

Le rétablissement de sanctions par les Américains serait un premier pas vers le retrait des Etats-Unis de l'accord, auquel s'opposent vigoureusement les alliés européens de Washington.

Le Congrès pourrait aussi décider de ne rien faire.

Selon de nombreuses sources au Congrès et proches de la Maison blanche, l'administration Trump envisagerait de se servir de la "décertification" pour accroître les pressions sur Téhéran afin qu'il renégocie l'accord, non pour y mettre fin.

L'Iran a fait savoir qu'il n'était pas disposé à renégocier.