Pour la Belgique, l'Afrique et l'Europe ont leurs destins liés

Pour la Belgique, l'Afrique et l'Europe ont leurs destins liés

A la tribune de l'Assemblée générale des Nations Unies, le Premier ministre de la Belgique, Charles Michel, a plaidé vendredi pour davantage de multilatéralisme et appelé à une relation « décomplexée, libérée des démons du passé, d'égal à égal. Tournée vers l'avenir » entre les continents africain et européen.

« L'Afrique et l'Europe ont leurs destins liés. Les défis de l'un sont les défis de l'autre, que l'on parle de sécurité, de migration ou de développement », a déclaré M. Michel devant les Etats membres de l'ONU.

Pour le chef du gouvernement belge, la concertation internationale et régionale doit être renforcée pour résoudre les différentes crises. « Quand les acteurs régionaux et les Nations Unies sont sur la même ligne et travaillent ensemble dans la même direction, de grandes choses peuvent être réalisées », a-t-il dit, citant pour exemple la sortie de crise en Gambie et la coopération qui a mené à l'établissement de la Force du G5 pour lutter contre le terrorisme dans le Sahel.

Dans la région des Grands lacs d'Afrique centrale, Bruxelles estime que les pays de la région ont un rôle déterminant à jouer. Le Premier ministre belge a souligné que la situation sécuritaire en République démocratique du Congo (RDC) s'est fortement dégradé et que la crise humanitaire qui y sévit est préoccupante.

« A l'heure où le débat sur le coût des opérations de maintien de la paix est entamé, nous ne pouvons pas abandonner la RDC », a déclaré M. Michel. « Nous devons au contraire l'accompagner pour qu'elle puisse s'ancrer dans un processus démocratique irréversible au moyen notamment de l'organisation d'élections honnêtes, transparentes et inclusives ».

Pour le Premier ministre, les solutions les plus durables et mutuellement bénéfiques sont toujours et politiques et diplomatiques, « davantage que militaires », appelant à préserver l'Accord sur le nucléaire conclu avec l'Iran et « à tisser les fils du dialogue » pour résoudre la crise nord-coréenne.

M. Michel a salué dans la foulée de l'Accord de Paris l'initiative du Président français Emmanuel Macron visant à consacrer un « véritable et ambitieux » Pacte pour l'environnement. « Il n'est plus question de remettre à plus tard ce que nous devons faire aujourd'hui. Le doute n'est plus permis », a-t-il dit, rappelant que pour de nombreux Etats insulaires du Pacifique, de l'Océan indien et des Caraïbes, les conséquences du dérèglement climatique ont un impact immédiat pour leur survie.