Donald Tusk veut un sommet de la zone euro en décembre

Donald Tusk veut un sommet de la zone euro en décembre

Le président du Conseil européen, Donald Tusk, a réclamé jeudi l'organisation en décembre d'un sommet de la zone euro afin que soient étudiées les améliorations susceptibles d'être apportées au bloc une fois que la Grande-Bretagne aura quitté l'Union européenne.

Dans un courrier adressé aux dirigeants européens, Donald Tusk explique que la zone euro devra se pencher sur l'amélioration du Fonds de résolution unique (FRU), la réduction du risque dans le secteur bancaire et un dispositif paneuropéen de garantie des dépôts.

Les dirigeants européens seront également appelés à renforcer la capacité de l'Europe à réagir en cas de crise en transformant le Mécanisme européen de stabilité (MES) en un Fonds monétaire européen (FME).

"Afin de faire avancer ce projet, je vais appeler à la réunion d'un sommet de l'euro en décembre, dans un format ouvert", a écrit Donald Tusk dans son courrier.

"Des décisions concrètes sur ces questions devraient être adoptées au plus tard lors du Conseil européen de juin prochain", a-t-il écrit.

La zone euro est actuellement composée de dix-neuf pays, mais un porte-parole de Donald Tusk a précisé que l'expression "format ouvert" signifiait que tous les pays signataires du Pacte budgétaire européen de 2012 seraient invités.

Le Pacte budgétaire européen a été signé par l'ensemble des pays à l'époque membres de l'Union européenne à l'exception de la Grande-Bretagne et de la République tchèque. La Croatie n'était alors pas membre de l'Union.

La transformation du MES en FME est assez largement soutenue par les pays de la zone euro même si les contours de cette institution restent flous.

La question de la réduction du risque dans le secteur bancaire est en revanche plus épineuse, à l'image du projet d'instauration d'un dispositif de garantie de tous les dépôts bancaires jusqu'à 100.000 euros.

Berlin refuse qu'un tel projet soit mis en place tant que les différents secteurs bancaires européens n'auront pas été apurés.

Mais d'autres pays estiment que faute d'un tel dispositif, l'union bancaire européenne ne sera jamais parachevée et que l'industrie bancaire du bloc restera vulnérable.