Les diplomates US priés de rester évasifs sur l'Accord de Paris

Les diplomates US priés de rester évasifs sur l'Accord de Paris

Les diplomates américains devront s'efforcer de rester évasifs lorsque leurs homologues étrangers les interrogeront sur les intentions de Washington quant à un retour dans le cadre de l'Accord de Paris sur le climat, montre un télégramme diplomatique que Reuters a pu consulter.

Ce message, adressé vendredi par le secrétariat d'Etat aux ambassades des Etats-Unis, ajoute que les diplomates devront faire comprendre à leurs interlocuteurs que Washington entend aider les autres pays à utiliser des énergies fossiles.

Le télégramme prévient les diplomates qu'ils seront invités à préciser la position des Etats-Unis sur le changement climatique ou encore qu'on leur demandera si le gouvernement de Donald Trump privilégie l'utilisation des énergies fossiles sur celle des énergies renouvelables.

Si un diplomate est interrogé sur le processus de réflexion sur un retour des Etats-Unis dans le cadre de l'Accord de Paris, la réponse doit être la plus vague possible, par exemple en indiquant que beaucoup de facteurs sont étudiés ou en affirmant ne pas avoir d'informations sur la question.

Contacté par Reuters, le département d'Etat n'a pas répondu aux demandes de commentaires.

Elu notamment sur la promesse de sortir les Etats-Unis de l'Accord de Paris, selon lui trop coûteux pour l'économie américaine, Donald Trump a laissé en juin la porte ouverte à un retour américain si les termes du texte adopté fin 2015 à Paris étaient améliorés.

Les recommandations du secrétariat d'Etat précisent: "il n'y a aucun projet visat à chercher à renégocier ou amender le texte de l'Accord de Paris", tout en ajoutant: "le président est sincère losqu'il dit s'engage à chercher une solution qui prenne en compte ses préoccupations pour l'économie américaine et la sécurité énergétique."

Parrainé par les Nations unies, l'Accord de Paris, visant à combattre le réchauffement climatique, a été négocié lors de la COP-21 fin 2015 et est entré en vigueur au début du mois de novembre dernier. La Chine et les Etats-Unis, les deux plus grands pollueurs de la planète dans cet ordre, l'avaient ratifié ensemble deux mois plus tôt.