Le sommet européen convient d'une coopération de défense permanente et de nouvelles mesures antiterroristes

Le sommet européen convient d'une coopération de défense permanente et de nouvelles mesures antiterroristes

Les dirigeants européens ont convenu jeudi de la nécessité d'une coopération permanente dans le domaine de la défense, ainsi que de nouvelles mesures de lutte contre le terrorisme.

Ils ont pris cette décision au cours de la première journée du sommet du Conseil européen, une réunion de deux jours qui rassemble à Bruxelles les dirigeants des 27 Etats membres de l'Union européenne (UE), ainsi que la Première ministre britannique Theresa May.

Face aux "défis posés par l'environnement géopolitique actuel", et afin de se montrer à la hauteur des ambitions définies par la Stratégie Globale de l'UE, les dirigeants européens ont convenu de la nécessité de lancer une "coopération structurée permanente, inclusive et ambitieuse" (PESCO) en matière de défense, selon un communiqué émis jeudi par le Conseil européen.

Peu après cette décision, le président du Conseil européen Donald Tusk a déclaré qu'il s'agissait d'une "avancée historique, dans la mesure où une telle coopération permettra à l'EU d'aller vers une meilleure intégration en matière de défense".

Les dirigeants européens ont également convenu de renforcer la sécurité aux frontières extérieures de l'UE et de l'espace Schengen. Les contrôles extérieurs et la sécurité intérieure seront améliorés, et des mesures ciblées seront mises en place pour les Etats membres qui n'appliquent pas encore entièrement les règles de l'espace Schengen.

Le président français Emmanuel Macron a salué ces nouvelles mesures dans une conférence de presse. Il s'agit de son premier sommet européen depuis son élection à la présidence au mois de mai.

La lutte contre le terrorisme, et notamment contre la propagande terroriste en ligne, a été un autre des grands thèmes de la première session du sommet. A la lumière des récentes attaques commises au Royaume-Uni et ailleurs dans le monde, les dirigeants européens ont appelé les entreprises de réseaux sociaux à faire le nécessaire pour mettre fin à la diffusion de propagande radicale sur internet.

"En pratique, cela signifie développer de nouveaux outils pour détecter et supprimer automatiquement ce genre de contenus", a expliqué le président du Conseil européen Donald Tusk, ajoutant qu'il faudrait également être "prêts à adopter des lois adaptées".

La première session du sommet européen de juin s'est déroulée plus vite et plus harmonieusement que prévu. La chancelière allemande Angela Merkel a souligné que la bonne organisation de la rencontre et la forte entente avec son homologue français avaient contribué à ce résultat efficace. "Je crois que la coopération franco-allemande a largement contribué à ces résultats positifs", a-t-elle affirmé.

Jeudi soir, les dirigeants européens discuteront de la situation politique en Europe. Donald Tusk a déclaré dans son communiqué qu'il partagerait avec les autres leaders son évaluation des récentes rencontres internationales, dont sa rencontre avec le président américain Donald Trump, sa rencontre avec le président turc Recep Tayyip Erdogan, le Sommet du G7, et le Sommet UE-Chine.

"Je proposerai aussi aux dirigeants d'envoyer un signal clair sur l'Accord de Paris sur le changement climatique", a-t-il ajouté.

Il a également déclaré à la presse que la Première ministre britannique Theresa May informerait jeudi soir les dirigeants européens de ses intentions quant au processus du Brexit. Il a cependant souligné que le Conseil européen n'était "pas un forum consacré aux négociations du Brexit", et que le sujet serait abordé à titre purement informatif.