Quand Poutine propose l'asile à James Comey

Quand Poutine propose l'asile à James Comey

Pas un mot. Trois jours après les manifestations survenues dans 150 villes du pays à l'appel de l'opposant Alexeï Navalny et l'arrestation de 1 720 personnes, Vladimir Poutine a choisi de faire comme si elles n'avaient jamais eu lieu. Tout juste a-t-il effleuré le sujet en suggérant à l'opposition de « proposer des solutions pour régler les problèmes », plutôt que d'instrumentaliser l'opinion. La quinzième ligne directe organisée entre le président russe et les habitants a pourtant duré 3 heures et 56 minutes. Une séance au cours de laquelle Poutine a fait du Poutine. Devant un bloc-notes, un stylo et deux crayons de bois, le chef du Kremlin a écouté les doléances de ses concitoyens sélectionnées par la chaîne de télévision publique.

Et comme à chaque fois, il a promis de résoudre les situations individuelles d'Andreï, Tatiana, Igor et de tous les autres autorisés à lui poser une question depuis leur lointaine localité. Achevant parfois sa réponse par un « laissez vos coordonnées, on reste en contact ».

Je vais venir et je vous rencontrerai personnellement

À une habitante se plaignant de n'avoir jamais reçu d'indemnités après l'inondation de sa maison, Poutine laisse percer son agacement. « Mais des sommes ont été débloquées du budget fédéral. Vous auriez dû recevoir 10 000 roubles, puis 100 000 roubles. » La même femme lui signalant qu'on lui réclame de l'argent pour remplir les documents, Poutine menace les autorités locales à sa façon : « Je suis sûr que vous allez recevoir la visite du gouverneur de Stavropol dès aujourd'hui. »

Face à d'autres villageois exposant l'état de délabrement de leurs logements et les (...) Lire la suite sur LePoint.fr