Donald Trump accuse le Qatar de financer le terrorisme "à très haut niveau"

Donald Trump accuse le Qatar de financer le terrorisme

Le président américain Donald Trump a accusé vendredi le Qatar de financer le terrorisme "à très haut niveau", et a appelé ce pays du Golfe à mettre immédiatement fin à ces financements.

"Le temps est venu d'appeler le Qatar à mettre fin à son financement - il faut qu'ils arrêtent ce financement - et à son idéologie extrémiste en termes de financement", a déclaré M. Trump au cours d'une conférence de presse conjointe dans la Roseraie de la Maison Blanche avec le président roumain Klaus Iohannis.

Donald Trump a également appelé toutes les autres nations à cesser immédiatement de soutenir le terrorisme, mais il n'a nommé aucun pays en particulier.

Les propos du président américain surviennent en plein milieu d'une grave crise diplomatique au Moyen-Orient.

L'Arabie saoudite, Bahreïn, les Emirats arabes unis (EAU) et l'Egypte ont mis fin à leurs relations diplomatiques avec le Qatar, l'accusant de soutenir le terrorisme. La Libye, le Yémen et les Maldives leur ont ensuite emboîté le pas. Le Qatar a rejeté ces accusations comme "infondées" et "injustifiées".

Un peu plus tôt vendredi, le Secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson a également appelé le Qatar à "apaiser les inquiétudes de ses voisins" ajoutant que le Qatar avait par le passé "soutenu des groupes couvrant tout le spectre des moyens d'expression politique, de l'activisme à la violence".

Dans le même temps, M. Tillerson a reconnu que l'émir du Qatar avait fait des progrès en termes de disruption des soutiens financiers au terrorisme et d'expulsion des éléments terroristes de son pays. Il a cependant appelé l'émir à "faire davantage", et à "le faire plus vite".

Le chef de la diplomatie américaine a également appelé l'Arabie saoudite, les EAU, Bahreïn et l'Egypte à mettre fin à leur blocus contre le Qatar.

"Ce blocus perturbe les opérations militaires américaines dans la région, ainsi que sa campagne contre l'EI (Etat islamique)", a déclaré M. Tillerson.

Il nuit en outre aux activités commerciales américaines dans la région, et risque d'entraîner des conséquences humanitaires, a-t-il ajouté.