France/Présidentielle : Macron/Le Pen, deux visions opposées s'affrontent au second tour

France/Présidentielle : Macron/Le Pen, deux visions opposées s'affrontent au second tour

Les résultats provisoires du premier tour de l'élection présidentielle française, annoncés dimanche soir, placent Emmanuel Macron en tête du classement avec 23,7%, suivi de la candidate du Front national, Marine Le Pen avec 21, 7%. Le second tour opposera ainsi deux visions du monde radicalement différentes : l'une libérale et ouverte au monde, incarnée par M. Macron, et l'autre nationaliste et populiste défendue par Marine Le Pen.

La candidate du Front national (FN) est connue pour ses positions tranchées sur des questions d'importance internationale, comme l'immigration, l'Europe, ou encore la lutte contre le terrorisme. Pourfendeuse de la mondialisation, Mme Le Pen a théorisé pendant la campagne le protectionnisme "intelligent", visant à faire face à la concurrence internationale. Et le "patriotisme économique", censé libérer le pays des contraintes européennes. La candidate du FN veut rétablir les frontières nationales et sortir de l'espace Schengen.

Concernant l'immigration et la lutte contre le terrorisme, elle a promis la limitation du nombre d'entrées légales en France, la suppression du droit du sol et l'expulsion des clandestins ainsi que des étrangers fichés S. "Nous devons retrouver nos frontières et arrêter l'immigration, parce que les Français n'en peuvent plus. Nous n'avons plus rien à offrir", a-t-elle affirmé. La lutte contre le terrorisme passera également par l'expulsion de tous les étrangers en lien avec le fondamentalisme et l'interdiction et la dissolution des organismes liés aux fondamentalismes islamiques.

Selon Marine Le Pen, le grand enjeu de cette élection c'est la mondialisation, les Français auraient un choix à faire au second tour : "Soit nous continuons sur la voie d'une dérégulation totale sans frontières et sans protection avec comme conséquence les délocalisations, la concurrence internationale déloyale, l'immigration de masse, la libre circulation des terroristes ; soit la France des frontières qui protègent nos emplois, notre pouvoir d'achat, notre sécurité et notre identité nationale", a-t-elle déclaré dimanche soir après l'annonce des résultats.

Une vision totalement opposée à celle de son adversaire Emmanuel Macron, qui rejette toute idée de retrait de la France de l'Union européenne. "J'ai l'Europe au coeur, parce qu'elle nous rend plus forts", a-t-il déclaré lors du dernier débat télévisé, tout en plaidant en faveur d'une Europe qui protège. Le candidat d'En marche ! promet la création de 10.000 emplois de policiers et de gendarmes et la mise en place d'un renseignement "réactif et efficace" pour lutter contre le terrorisme, en dehors des frontières dans le cadre de la coalition.