Top 10 des pays africains qui vont changer le continent au Sud

LES DIX PAYS AFRICAINS CONSIDERÉS COMME PRIRIOTÉS PAR
LES ÉTATS-UNIS ET LA CHINE
TOP 10 : Afrique subsaharienne
Ce classement présente non seulement les 10 pays ayant les plus forts taux de croissance de leur PIB réel mais également il s'appuie sur une évolution de la stabilité macroéconomique et non sur une position économique absolue ces trois dernières années. Il repose également sur les projections établies par le Fonds monétaire international (FMI) pour les années avenir. Par ailleurs, outre une bonne santé économique, ces pays ont en commun une certaine stabilité politique à l’exception la Cote d’ Ivoire et la RDC qui sortent d’une longue guerre. (Pays en stabilisation de post conflit).
10. COTE D’IVOIRE
Avec une croissance de 8.2% en 2014 et un taux d’inflation de 1,6% qui se fondent essentiellement sur la mise en œuvre de projets d’investissements publics structurants et sur le dynamisme du secteur privé y compris de forte hausse des investissements directs étrangers.
La Côte d’Ivoire est sur une bonne dynamique depuis la fin de la crise post-électorale (avril 2011).
La croissance est de retour (+9,8% en 2012 et +8,1% en 2013 et 8.2 en 2014 après une récession de 5% du PIB en 2011) sous l’impulsion de l’ensemble des secteurs d’activité ainsi que du dynamisme progressif du secteur privé. Les autorités ivoiriennes ont un ambitieux programme d’investissements (le plan national de développement) de près de 17 Mds€ de 2012 à 2015 dont 60% sont attendus du secteur privé sous l’effet catalyseur des investissements publics très dynamiques depuis la reprise. En dépit de ce contexte favorable et des efforts des autorités ivoiriennes unanimement salués par la communauté financière internationale, la Côte d’Ivoire doit relever de nombreux défis, notamment dans le domaine de la lutte contre la corruption, afin de prétendre à nouveau pleinement à son statut de moteur de la croissance économique régionale, après dix ans de crise latente.
9. TANZANIE
L’économie continue d’enregistrer de bons résultats, et la croissance actuelle se situe autour de 7.2 % en 2014, en grande partie sous l’impulsion des communications, des transports, de l’intermédiation financière, de la construction, de l’agriculture et de l’industrie manufacturière. À moyen terme, la croissance sera soutenue par les investissements continus dans les infrastructures et les conditions météorologiques qui s’annoncent favorables. En outre, ces prévisions de croissance à moyen terme sont appuyées par la poursuite des investissements dans les réserves de gaz naturel récemment découvertes sur le territoire tanzanien et par l’expansion des investissements publics (y compris la construction en cours du gazoduc de 1.2 milliard USD entre Mtwara et Dar es- Salaam), ainsi que les investissements afférents visant à stabiliser la production d’électricité dans le pays.
8. ÉTHIOPIE
Avec près de 90 millions d’habitants, l’Éthiopie est le deuxième pays d’Afrique le plus peuplé derrière le Nigéria. Beaucoup d’économistes considèrent cette donnée comme un atout à moyen et long terme pour l’Éthiopie et ce particulièrement à l’heure où la Commission économique des Nations Unis pour l’Afrique et la Commission de l’Union Africaine placent les politiques d’Industrialisation des économies africaines au cœur de leur stratégie.
L’économie éthiopienne a connu une décennie de fort développement avec un taux moyen de croissance du PIB de 10,6 % l’an selon le gouvernement et d’environ 7.5 % selon le FMI. Le plan gouvernemental pour la période 2010-2015, le Growth and Transformation Plan (GTP), mis en œuvre de manière méthodique par le Premier Ministre Haile Mariam Dessalegn est au cœur de cette renaissance débutante de l’économie éthiopienne. Il table sur une croissance de 11 à 14 % en 2015 contre une moyenne de 7,5 % pour le FMI.
La Banque mondiale dans son dernier rapport [1] indique que la croissance économique de l’Éthiopie en 2012/2013 a été la 12ème plus importante dans le monde, et la 4ème en Afrique Subsaharienne. Si la croissance du pays se maintient sur le même rythme dans les années à venir, l’Éthiopie pourrait atteindre le statut de pays à revenu intermédiaire en 2025.
- Ethiopia Economic Update II : Laying the foundation for achieving middle income status (Juin 2013).
7. ZAMBIE
La croissance du PIB réel de la Zambie reste robuste, mais s’est tassée en 2013, à 6.5 %, en grande partie en raison d’une mauvaise récolte. Les investissements dans le secteur minier ont continué à tirer les autres secteurs, en particulier la construction, les transports et l’énergie. À moyen terme, la croissance devrait augmenter et atteindre 7.3% en 2014 et 7.4 % en 2015, alors que l’inflation devrait tomber au-dessous du niveau de 2013.
La Zambie a continué de renforcer son processus de gouvernance et son processus démocratique, les institutions gouvernementales développant et renforçant leurs efforts de transparence et de responsabilité.
Malgré une solide performance économique, la pauvreté reste importante, à un niveau dépassant 60 %, mais on note des améliorations dans les zones urbaines. Accroître l’emploi des jeunes reste l’un des plus grands défis.
La croissance du PIB réel a été en grande partie tirée par l’industrie, le secteur minier, la construction, les transports, les communications et le secteur public. Le cuivre reste le pilier du pays, il représente environ 70 % des recettes d’exportation. Cependant, les exportations non traditionnelles ont augmenté de façon significative au cours des années récentes. Les performances économiques devraient rester robustes à moyen terme. La croissance du PIB réel devrait augmenter et atteindre 7.1 % en 2014 et 7.4 % en 2015. Les investissements d’infrastructure, en particulier dans le secteur minier, la production d’électricité et les routes, avec le projet Link 8000, garantiront la solidité de la croissance.
6. GHANA
Le Ghana devrait continuer de bénéficier à moyen terme d’une croissance économique vigoureuse à la faveur d’un regain de production pétrolière et gazière, d’une hausse des investissements dans le secteur privé, d’un meilleur développement des infrastructures publiques et d’une stabilité politique durable.
La promotion du secteur industriel ghanéen en vue de son intégration dans les chaînes de valeur régionales pourrait soutenir le pays dans ses efforts de transformation structurelle à la condition toutefois que les pouvoirs publics prennent des mesures pour renforcer la productivité agricole et répondent aux défis dans les infrastructures et l’environnement des entreprises.
À l’exception de la mortalité maternelle et infantile, de l’assainissement et de l’emploi, le Ghana a considérablement progressé dans la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). Le Ghana a ainsi atteint les objectifs d’éliminer l’extrême pauvreté et d’accéder à l’eau potable et est en bonne voie pour réaliser les objectifs sur le front de la faim, de l’éducation et de l’égalité des sexes.
L’économie ghanéenne continue de progresser à un rythme honorable avec une croissance annuelle moyenne de près de 6.0 % sur les six dernières années. En 2013, la croissance a ralenti pour retomber à 4.4 %, bien en dessous des 7.9 % atteints en 2012. Cependant, la croissance a été générale, largement portée par les secteurs orientés vers les services et par l’industrie, qui ont en moyenne progressé à un taux de 9.0 % entre 2008 et 2013. Sur le moyen terme, à horizon 2015, l’économie devrait enregistrer une solide croissance de près de 8.0 %, favorisée par un regain de production pétrolière et gazière, une hausse des investissements dans le secteur privé, un meilleur développement des infrastructures publiques et une stabilité politique durable.
5. MOZAMBIQUE
Le Mozambique est un des pays d’Afrique subsaharienne qui connaît la plus forte croissance économique depuis une vingtaine d’années, période durant laquelle le PIB réel a progressé en moyenne de 7,4 % par an depuis la fin de la guerre civile en 1992, le pays connaît un rétablissement accéléré. Le Mozambique est le second producteur d’aluminium après l’Afrique du Sud. La Mozambique a connu un taux de croissance record de 18,3 en 2014.
On estime que le Mozambique a l’une des plus grandes réserves inexploitées de charbon du monde et d’importantes réserves marines de gaz naturel. La découverte, en 2012, de près de 170 billions de pieds cubes de gaz naturel sur la côte Nord du Mozambique pourrait faire du pays le troisième principal exportateur de gaz naturel au monde. Le pays compte aussi d’autres ressources naturelles, dont les sables minéralisés, le graphite, le minerai de fer et une abondance de bois durs tropicaux. Ces ressources naturelles, vastes et encore inexploitées, peuvent appuyer le développement d’autres secteurs, tels que l’agriculture, la foresterie, l’énergie et le tourisme. Ces ressources ont aussi le potentiel de transformer le pays et d’accélérer ses progrès en vue d’un développement durable.
Divers indicateurs de progrès du développement humain tels que le PIB par habitant, l’incidence de la pauvreté et l’espérance de vie se sont considérablement améliorés. Ces résultats impressionnants sont notamment le fruit de la mise en œuvre déterminée de politiques macroéconomiques et de réformes structurelles crédibles, d’une conjoncture extérieure favorable, de l’aide des bailleurs de fonds et, ces dernières années, de la découverte et de l’exploitation de ressources naturelles.
4. RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO (RDC)
La RDC a obtenu des résultats macroéconomiques solides ces dernières années. Conscientes du long chemin qu’elles ont à parcourir pour mettre l’économie sur la voie d’une croissance soutenue et inclusive, les autorités de la RDC marquent leur attachement à des politiques saines et à des réformes transformatrices.
Après des années d’instabilité macroéconomique caractérisées surtout par l’instabilité politique et par une hyperinflation ou une forte inflation, la RDC a obtenu ces dernières années des résultats macroéconomiques solides à la fois dans le cadre du programme (2009–12) appuyé par le Fonds monétaire international (FMI) et durant la période postérieure au programme. En particulier, la croissance s’est accélérée ces dernières années, atteignant 8,5 % en 2013, et à 8,7 % en 2014 et dépassera 10,7 % dans la période 2015–18, sous l’effet de la poursuite d’une forte expansion de la production dans les secteurs minier, énergétique et agricole. L’inflation est tombée à un niveau record de 1.1% en 2014.ce qui est une performance exceptionnelle depuis près de 40 ans.
Les perspectives de croissance à moyen terme demeurent favorables. Le secteur minier devrait rester le principal moteur de la croissance, grâce notamment à l'accélération des investissements associés au volet minier. Le développement du secteur agricole avec la création des 22 parcs agroindustriels annoncé par le gouvernement. Le développement du plus grand barrage hydraulique au monde ainsi que l’accroissement des activités dans les secteurs du commerce, des transports et des communications qui bénéficieront des grands investissements dans les années à venir.
3. ANGOLA
La croissance économique en Angola est l’une des plus rapides au monde. Elle a démarré en trombe à partir de l’année 2002, avec un taux de croissance économique a crû de 9 % en moyenne entre 2002 et 2008, (5,1 % en 2013) et progresserait de 5.3 % en 2014 grâce aux INVESTISSEMENTS dans l’infrastructure publique, notamment dans l’énergie et le transport. Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) indique pourtant que près d’un quart de la population est au chômage et que 36 % vit sous le seuil de pauvreté.
Selon le FMI, l’Angola est un « pays qui sort d’un conflit et qui est gros producteur de pétrole ; un pays confronté aux défis liés à ces deux réalités ». Le pays est la cinquième puissance économique africaine mais le niveau de vie a peu évolué. Seulement 37,8 % des 21 millions d’habitants ont accès à l’électricité. D’après la Banque Mondiale, près de la moitié de la population a accès à l’eau potable et seulement 34 % dans les zones rurales. Les chômeurs, surtout des moins de 25 ans, représentent 60 % de la population. Que doit faire l’Angola pour remédier à cette situation ? Pour les experts, le pays devrait diversifier son économie, épargner et INVESTIR dans le développement des compétences et des infrastructures, et améliorer la gouvernance.
Un besoin de diversification
L’Angola est le deuxième producteur de pétrole africain après le Nigéria. Son pétrole provient principalement de gisements en mer au large de la côte du Cabinda, en eaux profondes dans le bassin du Bas-Congo, et de gisements terrestres. L’année dernière, selon l’US Energy Information Administration, l’Angola a produit 1,85 millions de barils par jour. Ses recettes pétrolières pourraient dépasser 60 milliards de dollars cette année, d’après le rapport Perspectives économiques en Afrique (PEA), rédigé par la Banque africaine de développement (BAD), l’Organisation de coopération et de développement économiques, la CNUCED et la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique.
2. AFRIQUE DU SUD
Privée en 2014 par le Nigeria de son statut de première puissance économique du continent, l’Afrique du Sud occupe le 27e rang mondial : le PIB sud-africain représente près du quart de celui du continent, le tiers de celui de l’Afrique subsaharienne (50 % en 1994) et les deux tiers de celui de l’Afrique australe.
Après quelques années de forte croissance (plus de 5% en 2006 et 2007), l’économie sud-africaine a connu un ralentissement en 2008 (3,6%), puis une récession en 2009 (- 1,5 %). La reprise reste fragile (2010 : 2,8% ; 2011 : 3,1% ; 2012 : 2,5 %, 2013 : 1,9% et de 2.7 % en 2015). La croissance sud-africaine devrait bénéficier en 2015 d’une reprise, même modeste de la demande extérieure, liée à la légère accélération de l’activité économique
La persistance d’une conjoncture morose en Europe et aux États-Unis ont freiné la croissance de l’Afrique du Sud, mais la situation devrait s’améliorer en 2014 grâce à la reprise de l’économie mondiale et à la hausse des exportations, dopées par la faiblesse du rand.
L’Afrique du Sud est un maillon important de la chaîne de valeur minière mondiale, un centre régional d’assemblage dans la chaîne de valeur automobile mondiale et un acteur majeur des chaînes de valeur régionales pour les services financiers et le commerce de détail. Le pays devrait s’appuyer sur ces liens pour favoriser la croissance au plan intérieur.
Dans le secteur secondaire, 75% des plus grandes sociétés du continent africain sont sud-africaines. La reprise qui a suivi la sévère crise financière internationale a été affectée par la crise de la zone euro, cette dernière étant la destination d'un tiers des exportations sud-africaines. La croissance n'a pas dépassé 1,9% en 2013, tirée par l'industrie automobile mais freinée par des problèmes structurels (fourniture d'électricité, logistique), les grèves dans le secteur industriel qui pénalisent la production, et l'incendie d'une aciérie. Un rebond est attendu en 2014 (2,4% de croissance) avec la reprise économique mondiale.
La croissance pourrait remonter autour de 3% en 2017, mais cela reste bien en deçà du potentiel de l'Afrique du Sud.
1. NIGERIA
Le «géant de l’Afrique» ne doit pas son surnom à sa seule population (155 millions d’habitants, pays le plus peuplé d'Afrique).
Le Nigeria confirme ainsi sa montée en puissance malgré des problèmes de sécurité, de corruption ou encore d’inégalité récurrente Il est aussi devenu de plus en plus attractif pour les investissements des entreprises étrangères ces dernières années, en raison de la taille de son marché intérieur.
En effet, sa croissance économique est portée à la fois par la diversification de son économie et par l’activité pétrolifère. Premier producteur du pétrole en Afrique.
Le Nigeria devrait maintenir un rythme de croissance soutenu, grâce aux performances des secteurs non pétroliers de son économie – agriculture, technologies de l’information et des communications, commerce et services. Mais l’érosion du secteur pétrolier assombrit ces perspectives.
Les indicateurs sociaux commencent à s’améliorer avec la mise en œuvre de réformes sociales en phase avec les objectifs du Millénaire pour le développement. Le Nord-Est du pays reste toutefois confronté à l’action de groupes armés.
Le Nigeria peut progresser dans leschaînes de valeur mondiale s’il parvient à valoriser ses exportations de produits agricoles, à s’industrialiser et à intégrer progressivement son vaste secteur informel dans l’économie formelle, avec en perspective une croissance plus inclusive, un fort potentiel de création d’emplois, une amélioration des revenus et un recul de la pauvreté.
Le Nigeria est désormais la première économie d’Afrique avec un PIB nominal estimé 510 milliards USD, bien supérieur aux 352 milliards USD de l’Afrique du Sud. L’exercice révèle par ailleurs un degré de diversification de l’économie plus élevé qu’on ne le pensait. Le Nigeria a enregistré une expansion impressionnante au cours de la dernière décennie, avec une croissance record de son produit intérieur brut (PIB) estimée à 7.4 % en 2013, contre 6.7 % en 2012. Ce rythme de croissance est supérieur à la moyenne de l’Afrique de l’Ouest et beaucoup plus élevé qu’en Afrique subsaharienne. L’économie nigériane reste soutenue par l’évolution favorable du secteur non pétrolier avec une croissance réelle du PIB de 5.4 %, 8.3 % et 7.8 % en 2011, 2012 et 2013 respectivement. L’agriculture, le commerce et les services sont toujours les principaux moteurs de la croissance du secteur non pétrolier.