Moscou et Pékin mettent leur veto à une résolution sur une trêve à Alep

Moscou et Pékin mettent leur veto à une résolution sur une trêve à Alep

La Russie et la Chine ont mis leur veto, lundi 5 décembre, à une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies exigeant une trêve de sept jours à Alep et l’arrêt des combats en Syrie. Le Venezuela a aussi voté contre ce texte présenté par l’Espagne, l’Egypte et la Nouvelle-Zélande. L’Angola s’est abstenu, tandis que les onze autres pays ont voté pour.

C’est la sixième fois que Moscou bloque ainsi une résolution du Conseil sur la Syrie depuis le début du conflit en mars 2011. Il s’agit de la cinquième fois pour la Chine. La Russie, alliée du régime de Bachar Al-Assad, avait exprimé de fortes réserves sur ce texte, négocié pendant plusieurs semaines. A la dernière minute, elle a tenté d’obtenir un report du vote. Mais après des consultations, les promoteurs du document – soutenus par Washington, Londres et Paris – ont décidé d’aller de l’avant.

Discussions russo-américaines mardi

L’ambassadeur russe Vitali Tchourkine a estimé que le Conseil aurait dû attendre les résultats d’une réunion prévue mardi à Genève entre Américains et Russes. Selon Moscou, ces pourparlers bilatéraux portent sur un plan dont l’objectif est d’aboutir au retrait de tous les combattants rebelles d’Alep-Est, partie de la ville assiégée par les forces du régime. Dès que les questions des corridors d’évacuation et du calendrier du départ des insurgés auront été réglées, « une trêve entrera en vigueur » à Alep, avait affirmé plus tôt le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov.

M. Tchourkine a estimé qu’il « y a un accord sur les éléments de base » de cette initiative. Néanmoins, deux groupes rebelles, dont l’influent Noureddine Al-Zinki, ont d’emblée rejeté totalement l’idée d’une évacuation. Et l’ambassadrice adjointe américaine Michele Sison a, au contraire, affirmé qu’il n’y avait « pas de percée » dans les discussions américano-russes « parce que la Russie veut conserver ses gains militaires ».

Une trêve temporaire qui n’aura pas lieu

La résolution, si elle avait été adoptée, aurait (...)

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