A Athènes, Obama délivre son «testament politique»

A Athènes, Obama délivre son «testament politique»

En visite en Grèce, le Président américain sortant a apporté son soutien à la politique de Tsipras.

«Pour mon dernier voyage à l’étranger, j’ai pensé qu’il était particulièrement approprié de visiter ce grand pays, qui est le berceau de la démocratie, la source de tant d’idéaux et de valeurs qui ont servi à construire l’Amérique.» Ces mots de Barack Obama, prononcés à Athènes, le 15 novembre, lors de sa rencontre avec son homologue grec, Prokopis Pavlopoulos, ont guidé ses deux jours de visite à Athènes avant de poursuivre sa tournée d’adieu à Berlin, puis au Pérou.

Ce mercredi, dans le théâtre de la Fondation culturelle Niarkos flambant neuve, le président américain sortant a déroulé durant une heure un discours présenté comme un «testament politique» par son entourage. L’auditoire, composé des membres du gouvernement, de responsables politiques, de dirigeants économiques, d’élèves du Collège américain d’Athènes étaient en haleine. Barack Obama a notamment insisté sur la mondialisation et appelé à un «changement de cap» afin de réduire les «inégalités, grand défi des démocraties modernes». Il n’est pas normal que «certains gagnent en quelques heures ce qu’un travailleur ne gagnera jamais en une vie», a-t-il notamment lancé.

«Sens de l’hospitalité des Grecs»

Pendant ces deux jours, Barack Obama n’a pas non plus lésiné sur les compliments envers «le gouvernement et le peuple grecs [qui] ont mené à bien de difficiles réformes», il a vanté la «générosité et le sens de l’hospitalité des Grecs» ajoutant, en substance, qu’ils ont accueilli «admirablement» les réfugiés quand d’autres fermaient leurs frontières. Alors qu’Athènes tente de renégocier une dette (175% du PIB) qui plombe son économie et se heurte à une opposition farouche du gouvernement allemand, Barack Obama a rappelé, à plusieurs reprises, que la renégociation était «nécessaire».

Dans son fauteuil, le Premier ministre grec buvait du petit-lait. A la tête de Syriza, acronyme de «coalition de la gauche radicale», (...)

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