Le président yéménite accepte une trêve de 72 heures

Le président yéménite accepte une trêve de 72 heures

Le président yéménite Abd-Rabbou Mansour Hadi a accepté le principe d'un cessez-le-feu de 72 heures reconductible, a annoncé lundi son ministre des Affaires étrangères.

"Le président a accepté un cessez-le-feu de 72 heures qui sera prolongé si l'autre partie s'y tient, si elle active le CDC et lève le siège de Taez", écrit Abdel-Malek al Mekhlafi, sur Twitter, évoquant le Comité de désescalade et de coordination, instance onusienne chargée de veiller au respect de la trêve.

Taëz, troisième ville du Yémen, est presque entièrement encerclée par les rebelles chiites Houthis et les partisans de l'ancien président Ali Abdallah Saleh, qui se sont ralliés à eux.

Selon le ministre yéménite de l'Information, le chef de l'Etat doit rencontrer jeudi l'émissaire de l'Onu Ismaïl Ould Cheikh Ahmed pour déterminer la date d'entrée en vigueur de la trêve.

Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont lancé dimanche un appel à un cessez-le-feu immédiat et sans condition au Yémen, où les affrontements entre Houthis pro-iraniens, qui tiennent Sanaa depuis septembre 2014, et forces loyalistes soutenues par l'Arabie saoudite ont fait des milliers de morts.

Le ministre saoudien des Affaires étrangères Adel al Djoubeir a pour sa part indiqué dans la journée que le royaume était prêt lui aussi à accepter une trêve si les Houthis en font autant, mais s'est dit sceptique.

La coalition arabe sous commandement saoudien qui intervient militairement au Yémen depuis mars 2015 est sous le feu des critiques de la communauté internationale depuis le raid du 8 octobre qui a fait jusqu'à 140 morts, selon l'Onu, lors d'une veillée funèbre à Sanaa.